L’Afeas (Association féminine d’éducation et d’action sociale) souligne aujourd’hui la 20e édition de la Journée du travail invisible. L’initiative débutée en 2001 par l’organisme vise à rappeler au gouvernement et à la société l’importance de reconnaître le travail accompli par les parents, les personnes proches aidantes et les bénévoles.
En cette 20e journée, l’Afeas demande aux gouvernements canadiens et québécois de décréter officiellement le 1er mardi d’avril Journée nationale du travail invisible. « Depuis 1995, nos gouvernements se sont engagés, lors de conférences internationales sur la situation des femmes, à faire du travail invisible une priorité pour contrer la pauvreté et les inégalités entre les femmes et les hommes, souligne Hélène Tremblay, présidente de l’Afeas. Décréter une journée nationale sera un pas vers le respect de ces engagements ».
L’Afeas demande également aux gouvernements d’inclure la valeur du travail invisible dans le calcul du PIB afin de rendre visible la contribution des femmes à la société par rapport aux autres activités économiques, telles que celles des entreprises et des institutions. « Le travail invisible, ça compte! Les soins des enfants prodigués par les mères alors que les pères travaillent, les proches aidant·e·s qui donnent du lest au système de santé et les milliers de bénévoles qui colmatent la plupart des brèches laissées ouvertes par les systèmes publics jouent un rôle essentiel dans l’économie du pays. Celui-ci mérite d’être reconnu » martèle Madame Tremblay.
Si l’Afeas joue un rôle de leader dans la lutte pour la reconnaissance de la valeur du travail invisible depuis ses tout débuts en 1966, la cause est largement soutenue. Afin de démontrer la diversité de ces appuis, l’Afeas démarre aujourd’hui une campagne de vignettes sur les médias sociaux, sous le thème « Le travail invisible, ça compte! », une initiative soutenue par le gouvernement du Québec. 20 vignettes – pour souligner la 20e Journée du travail invisible – mettront en lumière des citations de représentant·e·s d’organismes et de personnalités publiques et politiques témoignant des diverses facettes du travail invisible et de l’importance de le visibiliser. Plusieurs groupes ont également fait parvenir des lettres d’appui à l’Afeas. Celles-ci seront remises aux ministres responsables de la condition féminine à la reprise des travaux parlementaires.