La Galerie Noel Guyomarc’h accueille en ses murs le plus récent corpus d’œuvres de l’artiste canadien Paul McClure, dans une exposition intitulée Slice: Bijoux bionumériques. Poursuivant ses explorations des formes et motifs issus de l’univers microscopique du corps humain, McClure pousse sa recherche formelle en intégrant les technologies numériques, qu’il allie savamment à la fabrication analogique.
Paul McClure est un artiste bijoutier canadien vivant et travaillant à Toronto, en Ontario. Après avoir reçu son baccalauréat à NSCAD University, à Halifax, il poursuivit ses études en Espagne à l’Escola Massana, à Barcelone, puis au National College of Art and Design de Dublin, en Irlande, où il obtint sa maîtrise en 1999. Depuis lors, le travail de Paul McClure fut inclus dans de nombreuses expositions à travers l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie, en plus d’être inclus dans plusieurs collections privées et publiques dont celles du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée canadien de l’histoire, du Musée du design de Barcelone et du Musée national d’Écosse. Il enseigne depuis plus de vingt ans au George Brown College, à Toronto, où il est en charge du département de joaillerie. En plus des nombreuses reconnaissances qu’il a accumulées au fil des ans, McClure reçut en 2015 le prix Saidye-Bronfman, un prix du Gouverneur général, la plus haute distinction en métiers d’art au Canada.
Pendant une année sabbatique d’enseignement au cours de laquelle il a pu se consacrer entièrement à la création d’un nouveau corpus de travail, Paul McClure a passé quatre mois à la Birmingham City University, au Royaume-Uni, afin de compléter une résidence de recherche axée sur les nouvelles technologies dans le domaine du bijou. C’est alors qu’il a entamé le travail présenté dans l’exposition Slice, une série de bijoux alliant les techniques de fabrication manuelles et numériques. Les formes rigoureusement découpées de chaque objet rappellent ses œuvres précédentes, toujours inspirées des univers de la biologie, de la génétique et des pathologies. Cette fois-ci toutefois, McClure nous transporte dans une toute nouvelle échelle avec des formes magnifiées et scindées afin d’en révéler la structure, l’intérieur. Non seulement il se permet d’imaginer la composition de chacune de ces cellules et bactéries inventées, mais il expose par le fait même la nature des processus numériques employés. La découpe de chaque objet révèle un réseau de parois colorées, faisant ainsi écho au principe de solides maillés de la conception assistée par ordinateur et aux couches successives de l’impression 3D. Contrastant avec la paroi extérieure de chaque forme, d’un noir mat ou du gris profond de l’argent sterling, les intérieurs colorés dans lesquels il invite le regard sont à la fois intrigants et inquiétants.
Paul McClure sera présent lors de l’ouverture de l’exposition, le 25 mars prochain, de 16h à 19h. Étant donné l’accès limité au vernissage, veuillez contacter la galerie pour réserver et confirmer votre présence. L’exposition se poursuivra jusqu’au 25 avril.
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