MONTRÉAL, le 21 juin 2016  – Plus de 2,8 millions de Québécois, soit 42 % de la population adulte, ont préparé leur mandat de protection. C’est ce que révèle un sondage1 commandé par le Curateur public du Québec. « C’est une bonne nouvelle », a indiqué M. Normand Jutras, curateur public du Québec. « Il s’agit d’une hausse de 6 points de pourcentage par rapport aux résultats des précédents sondages de 2010 et 2006. « Bien que le testament et le mandat de protection soient tous les deux importants, il est troublant d’observer que les Québécois se préoccupent davantage du sort de leurs biens après leur mort que de ce qu’il leur arrivera ainsi qu’à leur patrimoine advenant une période d’inaptitude. Le sondage démontre que 58 % des répondants ont rédigé un testament comparativement à 42 % qui ont un mandat. »

 

Pour M. Jutras, la prévoyance dont ont fait preuve de nombreux Québécois doit être soulignée. Cependant, certaines attitudes face au mandat demeurent inquiétantes. « Le sondage indique qu’un répondant sur quatre affirme qu’il fera son mandat, mais pas dans les douze prochains mois. C’est un risque qu’il ne faut pas courir. On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Mieux vaut mettre sur papier ses volontés et ses souhaits quand on est jeune et en santé. Il n’existe pas de bonnes raisons pour se priver de cet outil  efficace qui permet d’exprimer clairement ses volontés au cas où l’inaptitude surviendrait. »

Le mandat de protection permet à une personne de préciser ses volontés en cas d’inaptitude et de désigner un ou des proches pour prendre soin d’elle et de ses biens. Le curateur public constate que les Québécois sont de plus en plus prévoyants, mais qu’il reste beaucoup à faire. « L’inaptitude n’a pas d’âge. Personne n’est à l’abri d’un accident ou d’un traumatisme crânien. Malheureusement, les plus jeunes semblent ne pas se sentir concernés : seulement 14 % des 18 à 34 ans sont dotés d’un mandat ».

Le sondage déboulonne huit mythes2 face à l’inaptitude, notamment celui voulant que la société soit de plus en plus individualiste. Pas moins de 87 % des répondants effectueraient les démarches pour obtenir l’autorisation d’agir au nom d’un de leurs proches s’il devenait inapte.

Un exemple de prévoyance
Cinq attitudes types3 face au mandat de protection ont été relevées dans le sondage, allant de l’indifférence complète à la prévoyance soutenue.

Éléonore Durocher-Bergeron, jeune femme de 26 ans qui vient tout juste de préparer son mandat, fait partie de ceux qui ont fait preuve d’une grande prévoyance. « Je suis consciente qu’il peut m’arriver un accident, ou une maladie, qui pourrait changer le cours de ma vie et plonger mon entourage dans énormément de peine mais aussi, de tracas», a-t-elle affirmé.

À propos du Curateur public du Québec
Le Curateur public veille sur plus de 42 500 adultes québécois qui bénéficient de mesures de protection, dont 13 495 personnes déclarées inaptes à s’occuper d’elles-mêmes ou de leurs biens et qui sont sous régime public. 17 354 personnes sont sous régime de protection privé et 12 382 mandats de protection ont été homologués. Référence québécoise en matière de protection des personnes inaptes, l’organisme a eu 70 ans en 2015.

1 : Sondage effectué par la firme BIP en décembre 2015 auprès de 1000 répondants. Taux de réponse de 43,5 %, marge d’erreur de ±3,1 %, 19 fois sur 20. Rapport disponible au www.curateur.gouv.qc.ca/cura/publications/sond_mand_2016_rapp.pdf
2 : Voir le tableau 8 mythes concernant le mandat
3 : Voir le tableau Répartition des Québécois selon leur attitude à l’égard du mandat

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