Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Politique ;
Mesdames et Messieurs les membres du Secrétariat National ;
Mesdames et Messieurs les membres du Comité Central ;
Mesdames et Messieurs les représentants des médias nationaux et internationaux.
Avec l’adoption de la Déclaration de Politique générale et du Communiqué Final, nous venons d’épuiser l’examen des questions figurant à l’ordre du jour de cette cinquième session du Comité Central de notre Parti. Permettez-moi avant de clore nos travaux, partager, avec vous, quelques conclusions que m’a inspirées cette session.
Je voudrais tout d’abord dire combien j’ai apprécié à la fois, la profondeur, la franchise, la sincérité et la spontanéité de ce débat constructif, même si l’impératif de la maitrise de la contrainte du temps a limité le temps de parole à tous ceux qui voulaient s’exprimer plus longuement. Je suis sûr que tous les membres du Comité central se retrouveront dans la variété et la richesse des idées qui ont été avancées durant les débats. La maturité et la discipline dont ont fait montre les membres du Comité central nous a permis de terminer nos travaux, à temps, ce dont je me félicite.
La qualité et la pertinence de nos décisions, résolutions, et recommandations, que nous venons d’adopter, seront pour nous, une feuille de route qui nous permettra de poursuivre notre marche en avant.
J’ai suivi , avec attention, les différents échanges que vous avez eus et j’ai apprécié la sagesse des uns et la fougue des autres qui convergent vers la même conviction, celle de la justesse du combat que nous menons, l’attachement au projet que nous défendons, la détermination dans la poursuite de notre action politique pour que la voix de Talaie El Hourriyet se fasse entendre dans toutes les enceintes où il est question des problématiques politiques, économiques et sociales et du devenir de notre pays.
Mesdames, Messieurs,
C’est la raison pour laquelle, nous ne nous lasserons pas d’en appeler au dialogue parce que, chaque jour qui passe, nous conforte dans notre conviction que c’est la seule voie de salut pour notre pays. Le pouvoir politique, parce qu’il porte une lourde responsabilité dans cette crise, ne peut pas, à lui seul, trouver une solution durable à la crise. L’opposition, qui a eu la sagesse d’opter pour une solution consensuelle, non plus. Le dialogue s’impose dès lors comme un impératif pour tous, pouvoir, partis politiques, personnalités politiques nationales, société civile. Un impératif hautement politique. Un impératif patriotique. Un impératif de salut public pour éviter de nouvelles souffrances à notre peuple, préserver la stabilité et la sécurité de notre pays et relancer l’entreprise de développement économique et sociale sur des bases solides durables afin de rattraper le retard pris sur les économies émergentes. Nous sommes résolument pour le changement, par la voie pacifique. Nous ne sommes pas des adeptes du chaos. Nous voulons construire notre pays.
Notre insistance sur le dialogue ne nous empêchera pas de continuer à dénoncer le vide au sommet de l’Etat et ses conséquences sur le délitement des institutions, le rôle des forces extraconstitutionnelles et des lobbies dans le processus décisionnel, l’illégitimité des institutions qui tirent leur existence du détournement de la volonté populaire.
Nous continuerons à dénoncer l’absence de vision et le gâchis économiques, les retards de toutes sortes accusés par notre pays, notamment dans les domaines de l’industrie, de l’éducation, de la santé, des infrastructures socio-économiques, la déprédation et toutes les formes de corruption.
Nous continuerons à occuper le poste d’avant-garde des droits et libertés du citoyen et à soutenir toutes les luttes pacifiques pour la défense des droits et libertés consacrés par la Constitution.
Nous continuerons à dénoncer les politiques d’austérité qui font porter les coûts de la crise sur le dos des couches populaires et sèment l’exclusion, approfondissent les inégalités, accroissent le chômage et font le lit de la précarité.
Nous continuerons à dénoncer le déclassement de notre pays dans le concert des Nations.
Ceci ne doit souffrir aucune ambiguïté.
Mesdames et Messieurs,
La vie de militant dans l’opposition est difficile dans notre pays. Elle l’est encore davantage quand on est militant de notre Parti. On ne nous fera pas de cadeau .N’attendez pas que l’on vous déroule le tapis rouge. C’est la raison pour laquelle, les échéances qui nous attendent nous commandent de consolider notre unité, de serrer nos rangs, de faire preuve d’esprit sacrifice et de vigilance, afin de ne permettre aucune fissure dans notre édifice. De rester mobilisés. Ni le défaitisme face à un pouvoir politique autiste, ni le découragement face aux murs de cette citadelle qui parait imprenable mais qui ne l’est pas, ni la frilosité face à l’ampleur de la tache, ni le doute existentiel, ne sont permis pour les militants que nous sommes. Car nous ne croyons pas à la fatalité dans la crise qui affecte notre pays. Ni à la pérennité du régime en place .Pour des militants déterminés, à poursuivre la lutte jusqu’à la concrétisation des objectifs que nous nous sommes fixés , et vous savez très bien que pour nous aucune barrière n’est infranchissable !
Mesdames et Messieurs,
Des chantiers importants nous attendent.
Nous allons poursuivre avec sérénité la structuration afin que notre parti soit davantage présent sur tout le territoire national et auprès de nos expatriés où qu’ils résident. Nous allons développer davantage l’activité politique de proximité pour que la direction politique continue à garder un lien étroit avec la base militante, qu’elle soit à son écoute.
Nous allons, également, tenir notre premier congrès qui demandera une préparation à la mesure de ce grand rendez-vous, pour aborder une nouvelle étape dans notre noble combat politique.
Avec ces remarques, que vous partagez certainement avec moi, je déclare clos, les travaux de la cinquième session du Comité Central du Parti.
Bon retour dans vos foyers respectifs.
Je vous remercie.