Riad Ouettar vient de publier aux éditions Al-Muthakef et Biblomania, son troisième roman Ayam Essawda « Les jours sombres », qui revient sur la décennie sanglante qu’a connue l’Algérie dans les années 90. Ainsi, en publiant ce livre en arabe et dont l’écriture a débuté en 2016, l’auteur, confie avoir prédit la chute de la mafia politico-financière qui dirige le pays. Il livre ainsi une œuvre où il établit des liens entre les multiples scandales financiers qu’a connu la scène politique ces dernières années avec les évènements qui remontent à la décennie noire.

En effet, après avoir publié en arabe « Matahet Ounthawiya », en 2014, une œuvre plusieurs fois récompensée et « Harim El Fartas » en 2019, le revoici qui republie chez la maison d’édition « Al Muthakef » ce deuxième roman de 110 pages. Même si les conditions de sortie du livre en cette période de Covid-19 ne sont pas propices à une large distribution en raison de la suspension des évènements culturels, Riad Ouettar assure la promotion de son livre que ce soit sur sa page Facebook, lors de rencontres privées ou pendant ses déplacements comme ce fut le cas au mois d’août dernier à Annaba.

L’histoire :

صبيحة 13/08/2020 بمكتبة المطالعة العمومية لولاية عنابة كانت لحظة استثنائية تمثلت في لقاء الحبايب

Abdelkader, connu sous le surnom de kemoucha (qui veut dire radin en argot annabi) ; est un comptable honnête qui a été accusé à tort d’avoir vidé les comptes de son ancienne entreprise. Il fut condamné à cinq ans de prison ferme.

À sa sortie de prison, il découvrit à son retour à chez lui que beaucoup de choses ont changé en son absence : son épouse, qui devait subvenir aux besoins de sa famille, est devenue une femme de ménage auprès d’un vieux couple dont le fils est devenu un émir d’un groupe de terroristes et qui fut abattu par les éléments de l’armée.

Ce drame familial a éloigné Abdelkader de ses enfants. Il décida de se rapprocher d’eux pour leur faire ainsi oublier les malheurs qu’ils ont endurés en son absence. Il choisit de passer des vacances en famille à Chenoua, un site balnéaire situé dans la wilaya de Tipaza. Son épouse en profita pour lui faire part des durs moments qu’elle a traversés en son absence. Face à cette situation, Abdelkader choisi de se relever et de frapper à toutes les portes pour trouver un travail et mener une vie décente. Il désenchanta assez rapidement, car personne ne voulut lui donner sa chance à cause de son casier judiciaire.

« Les jours sombres » est en définitif, le récit d’un homme et le parcours d’une famille blessée par les circonstances de la vie.

Réda Benkoula

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