Il y a approximativement 200 000 PME familiales au Québec. Cependant, peu d’entre elles passeront à la deuxième génération. En effet, à peine 30% des PME familiales sont transmises à la descendance.
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les entrepreneurs souhaitent transmettre leur entreprise à leurs enfants et petits-enfants. La motivation principale demeure la satisfaction de transmettre à sa famille ce qu’on a bâti soi-même et, de voir ses descendants faire croître son œuvre. Certains autres croient au contraire, qu’il faut conserver le patrimoine au sein de la famille, car ils ont une responsabilité morale envers leur clientèle, leurs employés et leurs fournisseurs. Ils espèrent ainsi, que les liens créés demeureront intacts.
Le plan de relève : un must
La cession d’une entreprise familiale requiert une bonne planification. Un plan de relève adéquat, préparé conjointement avec les descendants s’avère l’outil idéal et il se doit d’être préparé par un professionnel. Un plan de relève évitera bien des ennuis mais surtout, il permettra de prévenir certains conflits liés aux impacts fiscaux, légaux et financiers résultant de la cession.
Les conflits intergénérationnels
Lors d’une cession d’entreprise à ses descendants, des conflits émotionnels peuvent survenir mais il peut y avoir aussi, des conflits intergénérationnels, puisqu’il faut composer avec plusieurs générations d’individus et que les valeurs véhiculées par les différentes générations peuvent différer et potentiellement donner lieu à des conflits sur la manière de gérer l’entreprise et sur la perception du monde du travail.
La stabilité de l’entreprise malgré sa cession
C’est à ce chapitre que le plan de relève s’avère primordial : assurer la stabilité de l’entreprise dans un premier temps et lui permettre de demeurer viable, par la suite. Le plan de relève doit en plus, prévoir les compétences recherchées chez le successeur, ainsi que le type de transaction d’achat de l’entreprise (au comptant, à tempérament, achat d’actions, etc.), le mode de financement, ainsi que le rôle des descendants au sein de l’entreprise. Il doit finalement prévoir une formation en période de transition ainsi qu’un calendrier de transfert.
Puisque toutes ces opérations ainsi que les incidences fiscales et les obligations relèvent de connaissances spécialisées, rechercher l’aide d’experts s’avère la solution la plus appropriée afin de ne pas faire de faux-pas.
Martine Dallaire