Le 8 décembre prochain à la Maison Symphonique, Jean-François Rivest et Walter Boudreau se partageront la direction de l’Orchestre de l’Université de Montréal (OUM) dans un grand concert présenté par la SMCQ et la Faculté de musique de l’Université de Montréal qui permettra également de découvrir les jeunes danseurs de l’École supérieure de ballet du Québec.
Entre Cendrillon, mythique ballet de Prokofiev, et le quatrième volet des Berliner Momente de Boudreau, fortement inspirée de pages célèbres de Haydn et Wagner, les deux chefs offriront une musique orchestrale à la fois avant-gardiste et porteuse de la plus grande tradition symphonique. Le programme, qui rassemblera près de 100 musiciens et danseurs de la relève, sera complété par une création de la jeune compositrice Keiko Devaux, lauréate du Concours de composition de l’OUM, À perte de vue… .
L’OUM et la SMCQ n’en sont pas à leur première collaboration : entre autres, Jean-François Rivest participe régulièrement à la Série hommage en interprétant avec ses jeunes musiciens une œuvre du compositeur mis à l’honneur par la SMCQ. Par contre, il s’agit ici du premier concert réunissant sur une même scène les deux chefs montréalais et d’une première expérience de Walter Boudreau à la barre de l’OUM.
Le « classique » Jean-François Rivest serait-il friand d’avant-garde musicale? Et « l’avant-gardiste » Walter Boudreau, friand de la grande tradition symphonique? « En matière de musique contemporaine, lorsque l’aventure est substantielle et passionnante – ce qui sera assurément le cas ici – le public s’emballe?! », déclare le premier. « Les grandes œuvres transcendent leur époque, et constituent une source infinie d’inspiration… », affirme le second, qui dirigera l’orchestre dans la création de Keiko Devaux et dans l’interprétation de sa propre œuvre en première partie de soirée.
Walter Boudreau est d’ailleurs particulièrement enthousiaste à l’idée de pouvoir présenter au public montréalais l’avant-dernier volet de son monumental cycle orchestral (Berliner Momente), initié en 1988 par une commande reçue de Radio-Canada pour le 750e anniversaire de Berlin, puis achevé en 2008. « Diriger un orchestre de jeunes interprètes dans une de mes Berliner est particulièrement significatif pour moi : il s’agit d’un symbole d’appropriation de mon propre répertoire par la génération du futur!?»
La deuxième partie du concert, consacrée au Cendrillon de Prokofiev, sera quant à elle animée par la baguette de Jean-François Rivest, qui a choisi pour l’occasion des extraits clés de la célèbre suite, synthétisant ce ballet mythique en 45 minutes. L’implication des élèves de l’École de ballet supérieure du Québec dans une chorégraphie de Gaby Baars rend cet événement d’autant plus exceptionnel, comme le précise le chef lui-même, qui le décrit comme : « une occasion rarissime d’entendre jouer et danser en salle de concert cette fantastique musique de ballet ».
Les participants
Jean-François Rivest, chef
Walter Boudreau, chef
Orchestre de l’Université de Montréal
*Avec la participation spéciale des élèves de l’École supérieure de ballet du Québec (Anik Bissonnette, direction) sur une chorégraphie de Gaby Baars.
Le programme
1. Keiko Devaux, À perte de vue… (création)
Lauréate du Concours de composition 2018 de l’OUM
2. Walter Boudreau, Berliner Momente IV
3. Sergueï Prokofiev, Ballet Cendrillon* (extraits choisis par Jean-François Rivest)
Rappel
Quoi : Cendrillon à Berlin
Quand : Samedi 8 décembre 2018, 19 h 30
Où : Maison symphonique de Montréal, 1600, rue Saint-Urbain (Métro Place-des-arts)