Centaur Théâtre présente la première québécoise du drame historique THE LAST WIFE de Kate Hennig du 12 février au 3 mars 2019. Cette étude contemporaine fictive de la dernière épouse d’Henry VIII, Katherine Parr, raconte l’histoire de Kate, qui évolue dans les coulisses du pouvoir depuis la cuisine et la chambre à coucher. Le grand succès qu’a connu The Last Wife lors de sa présentation en ouverture du Stratford Festival en 2015 a mené Hennig à écrire par la suite The Virgin Trial et Mother’s Daughter, et ainsi compléter The Queenmaker Trilogy. Cette production est mise en scène par la directrice artistique et executive du Centaur, Eda Holmes, réunie pour l’occasion avec son ancienne collaboratrice du Shaw Festival, la Montréalaise Diana Donnelly, qui interprète Katherine.
Kate Hennig amène l’auditoire dans l’envers du décor, dans une résidence qui ressemble à celle des familles puissantes d’aujourd’hui. Il y a près de 500 ans, Katherine Parr a fait son chemin dans les coulisses du pouvoir et a gagné le respect et la confiance de son époux, le Roi Henri VIII. L’Histoire nous a enseigné que d’épouser ce roi notoire s’avérait habituellement fatal, mais dans le récit réimaginé de Kate Hennig sur la sixième et dernière femme d’Henri, il a non seulement trouvé quelqu’un à sa hauteur en termes d’humour et de négociation, mais il a surtout gagné une alliée formidable pour régner sur le pays pendant qu’il combattait en France et bien outillée pour préparer ses héritiers, masculins et féminins, à diriger un empire. The Last Wife est une étude intelligente, drôle et puissante du patriarcat, des politiques familiales et sexuelles et des droits des femmes.
Holmes affirme : « Son propos politique actuel et sa grande pertinence sociale font la popularité de The Last Wife, ici comme aux États-Unis. La pièce nous présente des personnages fascinants et des réflexions palpitantes, deux éléments essentiels d’une grande œuvre théâtrale, mais ce sont l’intelligence courageuse et le pragmatisme à tout crin de Katherine Parr qui sont les plus percutants. Kate [Hennig] a libéré une femme moderne au cœur de l’histoire, nous offrant au passage un nouveau prisme par lequel nous voyons le pouvoir, le patriarcat et le féminisme. En fait, elle a réalisé ce que propose Dame Mary Beard, une historienne qui défend des droits des femmes, soit la redéfinition des structures du pouvoir. »
Hennig explique son attirance envers Katherine Parr. « Après avoir vu dans les bulletins de nouvelles les événements du Printemps arabe en 2011, j’ai commencé à m’intéresser aux épouses et aux filles des tyrans. Ces recherches m’ont menée à Henri VIII, puis à Katherine Parr. The Last Wife est une histoire fictive basée sur des personnes et des événements réels. C’est l’humanité de ces personnages emblématiques qui m’a d’abord fascinée, ce désir de connaître les raisons qui les ont menés à faire ce qu’ils ont fait et à ainsi écrire l’histoire. Le fait d’insérer un aspect contemporain dans cette histoire nous permet de mieux nous comprendre et de réfléchir à nos luttes personnelles et politiques. Cela engendre également des questions sur la vision féminine du pouvoir. Les femmes voient-elles le pouvoir, surtout le pouvoir politique, comme une façon d’accomplir les choses ? Ou croient-elles plutôt que l’éducation des enfants, un domaine typiquement féminin, constitue un vecteur de changement plus puissant que l’action politique ? »
Conversation d’avant-spectacle : jeudi 14 février à 19 h. Dans la galerie du Centaur Theatre, venez rencontrer Michael Gianfrancesco, concepteur de décors et costumes. Venez voir comment son décor contemporain et sa collection de costumes permettent de moderniser une histoire datant de plus 500 ans. Gratuit et ouvert au public.
Causerie du dimanche : dimanche 17 février à 12 h 30 dans la galerie du Centaur Theatre. Joignez-vous à la rédactrice en chef de la Montreal Gazette, Lucinda Chodan, en conversation avec la professeure Shannon McSheffrey, PhD, professeure au département d’histoire de l’Université Concordia et compagnon de la Royal Historical Society du Royaume-Uni. La professeure McSheffrey est une experte du règne d’Henry VIII. Elle discutera des débuts de l’Angleterre moderne du point de vue de la théorie des genres et études des femmes, et abordera notamment la manière dont Henry et ses épouses ont été représentés dans la culture populaire récente et des émissions de télévision comme Les Tudors. Événement public gratuit et rafraichissements offerts par le Restaurant Bonaparte.
La réplique de l’auditoire : jeudi 21 février et dimanche 24 février. Le public est invité à se joindre à nous après la représentation pour une période de questions et une discussion animée avec certains membres de la distribution.
Salon du samedi : Samedi 23 février après la matinée à 14h, dans la gallerie. Le salon examinera la manière dont les histoires coloniales telles que The Last Wife se rapportent aux diverses histoires canadiennes. L’invitée d’Eda sera Jessica Carmichael, une artiste Abenaki / Euro sans statut qui enseigne la mise en scène et la dramaturgie à l’Université Concordia.
Dates de représentations :
Avant-premières : 12, 13 et 14 février 20 H
Première : vendredi 15 février 20 H
Soirées : mardi au samedi 20 H
Matinées : samedi et dimanche 14 H
mercredi 20 février 13 H
Fermé : lundi – – – – – – –
Dernière : 3 mars 14 H
Centaur Theatre Company
Présente
THE LAST WIFE
Écrit par Kate Hennig
Mis en scène par Eda Holmes
12 février au 3 mars 2019
Avec
Mikaela Davies, Diana Donnelly, Alessandro Gabrielli, Robert Persichini,
Anne-Marie Saheb et Antoine Yared
Concepteur de décors et costumes Michael Gianfrancesco |
Conceptrice d’éclairage Andrea Lundy |
Compositeurs Alexander MacSween et Anna Atkinson |
Directrice des combats Anita Nittoly |
Assistance à la mise en scène Jessica Abdallah |
Assistance aux décors et costumes Zoe Roux |Coach pour M. Gabrielli Jonathan Patterson | Régisseure Melanie St-Jacques |
Assistance à la régie Danielle Skene