Le groupe saguenéen Chassepareil dévoile aujourd’hui son nouvel album Chicout. La pièce focus, Feu de forêt, aborde la venue inévitable d’une rupture amoureuse et est mise en images dans un vidéoclip d’une magnifique simplicité à thématique motoneige. L’album sera lancé devant public (si la tangente se maintient positivement) au Côté Cour de Jonquière, le 21 novembre prochain.
À travers l’album Chicout, Chassepareil s’amuse à parcourir un terrain versatile, joignant textures familières et sonorités nouvelles. On y retrouve leur côté rappelant le folk des années 70, alimenté des arrangements de flûtes de Johannie Tremblay, qui compose également les chansons. Le groupe se plaît aussi à explorer à la volée une direction plus pop et moderne, nourrie des synthétiseurs de Guillaume Guilbault, qui signe la réalisation. Chicout est une réflexion sur la distance : celle qui sépare les êtres et les amours laissés sur le bord de la route au détour du fjord, celle qui abreuve les pèlerinages des assoiffés, celle enfin qui réunit les esprits connivents au dépend des kilomètres. D’un point fixe émanent à tous azimuts mille sentiers, routes désertes et pistes peuplées comme autant d’artères terrestres, de destinations à défricher. L’album devient alors un camp de base, un port d’attache, un nid où se retrouvent les êtres, duquel jaillit la lumière.
Feu de forêt
Il s’agit d’une pièce chargée émotivement, qui aborde la rupture amoureuse comme un feu de forêt, que l’on voit de loin consumer tout sur son passage. La première partie de la pièce décrit ce sentiment de prise de conscience, puis la deuxième partie, beaucoup plus rythmée et pop, arrive comme un moment empreint de libération et d’espoir, suite à cette séparation. Musicalement, le groupe flirt d’avantage avec la pop qu’à son habitude : Synthétiseurs en cascade portés par leur réalisateur Guillaume Guilbeault, ainsi que la pédal steel de David Marchand ficellent l’atmosphère. L’exploitation de la flûte diffère également sur cette chanson, comme sur tout l’album d’ailleurs, puisque Johannie l’a utilisée comme un ensemble, jumelant ainsi plusieurs couches de flûtes pour créer ambiance et textures, un peu à la manière d’un synthétiseur. Le clip est une réalisation de Bertrand Desrochers et a été tourné sur le magnifique fjord du Saguenay, l’hiver dernier.
À propos
Johannie Tremblay, Alexandrine Rodrigue, Pascal Gagnon-Gilbert et Pierre-Antoine Tanguay sont les oiseaux originaires du Saguenay qui composent Chassepareil. Le quatuor offre avec un naturel candide un indie-folk mesuré, qui puise à la fois dans les flûtes et les harmonies vocales des années 70 et dans un folk mélodique pourvu d’un lyrisme désarmant. Les envolées harmoniques y appuient une poésie boréale qui dresse une topographie intimiste des départs et des arrivées, des détours improvisés et des escales impromptues. Sous la plume de Johannie s’incarnent les amitiés aux géographies mouvantes, les étreintes migratoires des amours citadins, les péripéties de l’exode rural et la gorge qui se serre quand il faut reprendre le parc.