Le Bureau Politique de Talaie El Hourriyet a tenu sa réunion mensuelle ordinaire, le Samedi 09 septembre 2017, au siège du Parti, sous la présidence de Monsieur Ali Benflis, Président du Parti.
L’ordre du jour de cette réunion s’articulait principalement autour de :
A- L’évaluation de la situation politique, économique et sociale prévalant dans le pays.
B- L’évaluation des travaux et des résultats de la 4e session ordinaire du Comité central.
C- La situation organique du parti ainsi que les procédures et les mesures relatives aux prochaines élections locales.
A l’ouverture des travaux, les membres du Bureau politique se sont inclinés à la mémoire des membres des services de sécurité, martyrs du devoir, décédés héroïquement dans le lâche attentat qui a ciblé le siège de la sureté de wilaya de Tiaret.
Les membres du Bureau politique expriment leurs sincères condoléances aux familles et proches des défunts.
Suite à cette douloureuse tragédie, le Bureau politique dénonce et condamne fermement ces lâches actes terroristes et salue les efforts de l’Armée nationale populaire ainsi que de l’ensemble des services de sécurité, dans leur lutte contre le terrorisme.
A. Après examen de la situation politique, économique et sociale du pays, le Bureau politique a conclu, à nouveau, que la grave crise politique résultant de l’impasse politique et du délitement et de l’immobilisme institutionnel, a conduit à l’influence croissante des forces extraconstitutionnelles sur la décision nationale et au déplacement de son centre.
Le Bureau politique a également noté avec une grande préoccupation que la situation économique a atteint une gravité sans précédent et que les gouvernements qui se sont succédés ont prouvé leur incapacité à relever les défis induits par cette situation et à y apporter les réponses et les mesures nécessaires. En témoigne, la décision de recourir au financement non conventionnel, adoptée par le dernier conseil des ministres, et présenté comme la solution idoine à l’effondrement économique actuel.
Le Bureau politique a considéré qu’un tel choix entrainera le pays dans une spirale dangereuse, le recours à la planche à billet mènera inéluctablement à l’explosion des prix, à une incontrôlable dévaluation du dinar et à une inflation galopante.
Cette situation de crise économique majeure, en période de rentrée sociale, va se répercuter, sans aucun doute, sur les couches vulnérables de la population, ouvrant la voie à des instabilités sociales inévitables, et à des risques sérieux sur la sécurité et la stabilité du pays.
B. Dans le cadre de l’évaluation des travaux et des résultats de la 4e session ordinaire du Comité central, qui s’est tenue le 26 aout dernier, le Bureau politique a exprimé sa satisfaction quant aux bonnes conditions dans lesquelles se sont déroulés ces travaux. Il a salué les efforts de l’instance de préparation qui a réuni les conditions nécessaires à la réussite de cette session ainsi que la participation efficiente du secrétariat national par la qualité des rapports soumis au Comité central.
Le Bureau Politique a salué l’intervention du Président du parti dans laquelle Monsieur Ali Benflis a dénoncé la crise globale qui prévaut dans le pays et l’impasse politique qui affecte la scène politique nationale.
Le Bureau politique a partagé l’appel du Président du parti à un véritable dialogue entre l’ensemble des forces vives de la Nation pour un règlement urgent de la grave crise multidimensionnelle profonde que connait le pays par la consécration de la souveraineté et de la légitimité populaires.
Le bureau politique a également partagé l’analyse du Président du Parti sur les prochaines élections locales qui ne sauraient constituer une solution à la crise de régime, à l’impasse politique et institutionnelle et au marasme économique et social. Le prochain scrutin sera comme les précédents et portera les marques infamantes de la tricherie politique et de la fraude électorale. Il serait dupe de croire le contraire.
Le Président du Parti a rappelé, pour l’occasion, son plan de sortie de crise qu’il a dévoilé déjà, en juin 2014; et qui a été adopté par le Congrès Constitutif du parti Talaïe El-Hourriyet et consacré par une résolution spécifique. Ce plan de sortie de crise se décline comme suit :
1- Le retour à la souveraineté populaire par l’organisation d’élections libres, transparentes et légitimes à tous les niveaux.
2- La préparation, l’organisation et le contrôle de tous ces processus électoraux seront confiés à une instance indépendante et souveraine, dont les missions, les prérogatives et les moyens feront l’objet d’un consensus entre l’ensemble des forces politiques.
3- Le Président de la République élu œuvrera à la formation d’un gouvernement d’union nationale.
4- L’organisation d’une Conférence Nationale du Consensus qui aura pour mission d’élaborer une charte consensuelle engageant les forces politiques à l’appliquer et à la respecter afin d’éviter toutes formes de dérives et de déviations.
5- Un nouveau projet de constitution du pays qui sera présenté aux représentants du peuple et soumis à adoption par référendum populaire.
6- L’Armée Nationale Populaire accompagnera et garantira ce processus et veillera au strict respect de la charte consensuelle.
Concernant les travaux de la 4eme session du Comité Central, le Bureau politique a salué le niveau du débat sur la situation politique, économique et sociale du pays ainsi que les échanges sincères, vifs et francs sur les prochaines élections locales. A ce sujet, le Bureau politique a exprimé sa satisfaction quant au processus de préparation de la décision du parti à travers la consultation de ses coordinateurs au niveau de l’ensemble des Wilayas ainsi que la transparence qui a caractérisé la prise de décision dans un climat serein et calme, à travers un vote nominatif, public et ouvert aux médias ; consacrant une nouvelle fois la pratique démocratique dans les structures du parti, comme lors de la 3e session ordinaire du Comité central qui s’est prononcé sur les élections législatives. Il s’agit d’un exercice démocratique réel qui dément l’argumentaire de tous ceux qui croient que l’acte démocratique n’a pas de place dans notre pays.
Concernant la participation du parti aux prochaines élections, le Bureau politique a appelé les structures du parti à œuvrer à consolider le choix démocratique du comité central. Le Bureau politique a entendu une communication sur les dispositions et les procédures arrêtées dans ce cadre.
C. Concernant la structuration des instances locales du parti, le Bureau politique, tout en exprimant sa satisfaction quant à l’état de leur avancement, a appelé à intensifier les efforts pour atteindre les objectifs fixés.
En conclusion de ses travaux, le Bureau politique a fait sien le discours du Président du parti prononcé à l’occasion de la session ordinaire du Comité central et dans lequel il a affirmé :
« Il est tout de même aberrant que le fait de penser autrement, d’avoir d’autres idées, de les exposer, de les revendiquer et de les défendre entraine les pires calomnies. Penser autrement ne doit plus être considéré comme un acte d’agression qui expose son auteur aux pires accusations. Penser autrement ne peut en aucun entrainer une réaction indécente et disproportionnée qui touche à la dignité des individus ».
Le droit de penser autrement ne devrait en aucun cas entrainer une contre-réaction de certains responsables politiques, qui dans un déni de la réalité, n’ayant pour seul et unique objectif que d’assurer la survie du régime en place, tentent de masquer la vacance du pouvoir et le délitement des institutions.
Penser autrement est un acte d’enrichissement du débat politique, une saine émulation des idées, des projets et des politiques. Le Bureau politique a considéré dans ce cadre que l’Opposition constitue un contre-pouvoir qui exerce ses missions politiques légitimes.
Le Président du Parti n’a eu de cesse de dénoncer, y compris dans ses interventions lors de la 4e session du comité central, les dépassements et les abus continus du régime en place à l’encontre des membres de la société civile, des citoyens sur les réseaux sociaux, des journalistes, des syndicalistes et autres activistes, qui expriment librement leurs avis et leurs revendications de manière pacifique.