Les observateurs du soccer à Montréal et partout au Canada, ont établi un constat plus que positif de la préparation de pré-saison effectuée par les gars de Rémi Garde en Floride, durant un peu plus d’un mois. Chez les partisans de l’Impact, on s’impatiente de découvrir le nouveau look de l’équipe et l’on rêve déjà de trophées.
Au fil des saisons, l’Impact de Montréal s’est forgé une réputation et ne cesse de gagner en maturité et expérience. A l’issue d’une pré-saison riche en préparation physique et mental, Rémi Garde a su tirer les enseignements nécessaires, les nouveaux arrivés ayant vite adopté sa méthode, à l’instar de Novillo et Maxi Urruti. Les premiers effets positifs se sont déjà faits sentir dans les matches de préparation (3 victoires et deux matchs nuls), avec notamment ce dernier succès « éclatant» en amical, avec l’art et la manière samedi dernier face à DC United de Wayne Rooney(3-0). La demi-volée de Mathieu Choinière des trente mètres a marqué les esprits, les Bleu Blanc Noir semble ainsi fin prêt pour amorcer les débats de la prochaine saison régulière 2019.
Avant de recevoir au stade Saputo, le 14 avril prochain Columbus Crew, pour ce qui sera le 7ème match en MLS, l’Impact va affronter à six reprises en déplacement, San Jose Earthquakes (02/03), Houston Dynamo (09/03), Orlando City (16/03), Sporting KC (30/03), New York City FC ( 06/04) et DC United (10/04). Six matches à l’extérieu qui s’annoncent d’ores et déjà palpitants, mais périlleux aussi pour les poulains de Rémi Garde, mais ce dernier a pris le soin de bien gonfler à bloc ses joueurs au camp d’entrainement en Floride. Entre affinement du système de jeu, la bonne cohésion de l’effectif, la concurrence loyale mais surtout la bonne ambiance dans le vestiaire, le coach français semble avoir bien évalué son groupe, affichant une grande satisfaction à tous les niveaux.
Avant l’expédition californienne le 2 mars prochain contre San Jose Earthquakes sur le terrain d’Avaya Stadium, l’encadrement technique ne ménage aucun effort pour répondre présent dans quelques jours seulement, au coup d’envoi de l’exercice 2019. Dans les fiefs des supporters, c’est le suspens total, et les partisans de l’impact doivent déjà se demander qui sera titulaire et qui suivra cette première rencontre de MLS depuis le banc de touche. Si l’on se fie au onze rentrant face à DC United samedi, nous pouvons déjà nous amuser à imaginer l’identité des éléments qui formeront le onze de départ de Rémi Garde, ce qui pourrait ressembler à l’équipe type suivante : Bush, Sagna, Cabrera, Diallo, Lovitz, Piette, Taïder, Azira, Bayiha, Urruti, Piatti.
D’Eddie Firmani…à Rémi Garde
En remontant dans le temps, depuis l’ère Eddie Firmani, premier entraineur à avoir dirigé le premier match de l’IMFC face à Tampa Bay (victoire de l’IMF C 4-2), pas moins de 10 entraîneurs se sont succédé à la tête de la barre technique montréalaise. Ainsi, les Valerio Gazzola, Paul Kitson, Bob Lilley, Nick De Santis, John Limniatis et Marc Dos Santos ont tous porté les espoirs fondés sur l’équipe, au club chère aux « Ultras Montréal » de s’imposer en Amérique du Nord comme une formation grandissante durant ses premières saisons. Jusqu’au jour historique ou l’Impact intègre officiellement la MLS, sous la coupe de l’entraineur en chef Jesse Marsch, un évènement qui a marqué de lettres d’or, la naissance d’un grand club canadien. Marsch cèdera sa place à Marco Schällibaum, puis vient le tour du coach Frank Klopas de prendre les destinées techniques de l’équipe, et enfin l’entraineur Mauro Biello. De 2012 à 2108, quatre entraineurs ont assuré la relève, jusqu’à ce que la direction du club engage le français Rémi Garde.
Finit la saison de transition, c’est l’heure de grandir !
Une nouvelle époque ouvre ainsi ses portes en 2018 avec l’arrivée de l’ancien coach de l’Olympique lyonnais et d’Aston Villa, ce dernier a semble-t-il transformé l’équipe, et on sent que les choses vont bien dans l’entourage du club. L’ex-champion d’Angleterre avec Arsenal FC en 1998 en tant que joueur, et vainqueur de la coupe de France avec l’OL en 2012 mais comme entraineur, traîne derrière lui un vécu, tant sur les terrains que dans le rôle d’entraineur en chef. Lui qui avait à son arrivée l’an dernier à Montréal, avait entamé un véritable chantier, réussissant à éliminer les vieux réflexes. Son style de jeu est bel est bien gravé dans l’esprit de ses joueurs, les carences ont laissé place au beau jeu, constructif et plus rassurant. Adepte du 4-3-3, parfois du 4-4-2, Rémi Garde vise à révolutionner le jeu des Bleu Blanc et Noir et hisser le club vers l’avant. Avec des Novillo, Antony et Choinière en super forme à quelques encablures du lever de rideau de la prochaine saison, Rémi Garde et ses troupes affichent un visage assez confiant, qui promet de beaux jours à l’Impact et toute la ville de Montréal. A quoi s’attendre ce samedi ? Quelle allure aura l’IMFC face à Earthquakes. Seul l’avenir nous le dira…
Hamid Si Ahmed