La ministre de la Famille, ministre responsable des Aînés et ministre responsable de la Lutte contre l’intimidation, Mme Francine Charbonneau, et la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Mme Lise Thériault, ont donné le coup d’envoi aux travaux du Comité d’experts sur la cyberintimidation. Ce lancement a eu lieu en présence de la députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré et adjointe parlementaire du premier ministre pour la jeunesse, la petite enfance et la lutte contre l’intimidation, Mme Caroline Simard, du député de Terrebonne, M. Mathieu Traversy, et de la députée de Repentigny, Mme Lise Lavallée.
La mise en place de ce comité est l’un des engagements pris par le premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard, dans la foulée du Forum sur la lutte contre l’intimidation, qui s’est déroulé le 2 octobre 2014. Sous la responsabilité de la ministre de la Famille et de la ministre de la Sécurité publique, il a pour mandat de formuler des recommandations afin d’orienter les actions du gouvernement, tant en matière de prévention de la cyberintimidation qu’en matière d’intervention auprès des auteurs et des victimes de celle-ci.
« La cyberintimidation est bien souvent le prolongement d’actes d’intimidation qui ont pris naissance dans le monde réel. Lorsque ces actes entrent dans le cyberespace, leur portée et leur gravité deviennent encore plus grandes, en raison de l’anonymat des gestes posés et de leur diffusion rapide. C’est pourquoi, dans le cadre de cette démarche concertée de lutte contre l’intimidation, il est nécessaire d’obtenir l’avis d’experts qui, par leur réflexion et leurs recommandations, pourront guider notre action pour mieux lutter contre l’intimidation », a déclaré la ministre Francine Charbonneau.
« La cyberintimidation est un phénomène qui mérite d’être pris au sérieux par notre gouvernement. Le comité d’experts mis sur pied nous permettra de bien comprendre le sujet dans toute sa complexité. Pour agir contre la cyberintimidation, nos meilleurs outils sont certainement l’éducation, la sensibilisation et la prévention, et le comité nous aidera à les utiliser de la façon la plus efficace possible », a poursuivi la ministre Thériault.
Coprésidé par la sous-ministre adjointe de la Direction générale des politiques du ministère de la Famille, Mme Brigitte Thériault, et par la sous-ministre associée de la Direction générale des affaires policières du ministère de la Sécurité publique, Mme Marie Gagnon, le Comité est composé de sept personnes reconnues dans leur champ d’expertise. Ces personnes viennent, notamment, des secteurs juridique et policier, de la recherche, ainsi que du domaine de l’intervention auprès des victimes et des auteurs de cyberintimidation. Il s’agit des experts suivants :
- Mme Claire Beaumont, professeure titulaire en adaptation scolaire de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche sur la sécurité et la violence en milieu éducatif;
- M. Emmanuel Blondin, intervenant psychosocial et chargé de projet à l’organisme de justice alternative Volteface;
- Mme Sophie Bourque, conseillère pédagogique en coordination et développement des services éducatifs complémentaires à la Commission scolaire de Montréal;
- M. Patrice Corriveau, professeur agrégé de la Faculté des sciences sociales au Département de criminologie de l’Université d’Ottawa;
- M. Frédérick Gaudreau, responsable du Centre stratégique en cybercriminalité à la Sûreté du Québec;
- M. Alain Johnson, directeur des services cliniques en français chez Jeunesse, j’écoute;
- Mme Shaheen Shariff, professeure agrégée de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université McGill et membre associée du Centre de recherche sur les droits de l’homme et de la pluralité légale de la Faculté de droit de l’Université McGill.
Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le ministère de la Justice ainsi que le ministère de la Santé et des Services sociaux sont également représentés au sein du Comité.
« Généralement associée aux jeunes, la cyberintimidation peut toucher des personnes de toutes les catégories d’âge et celles-ci peuvent en être à la fois les victimes et les auteures. À l’instar de l’intimidation, la cyberintimidation peut donc concerner des personnes ayant des caractéristiques différentes, auprès desquelles différentes actions peuvent être menées, selon la nature et la gravité des gestes posés », a souligné la députée Caroline Simard.
Rappelons que le forum Ensemble contre l’intimidation, sous la présidence du premier ministre, a rassemblé plus de 200 personnes représentant les principaux partenaires associés à la lutte contre l’intimidation au Québec. Il avait pour but de mobiliser les différents acteurs concernés par cette question ainsi que de dégager des orientations et des pistes d’action en vue d’un prochain plan d’action concerté.