La rudesse de l’hiver au Québec contraste avec la chaleur de l’été, qui est, pour le moins que l’on puisse dire, inégale chaque année. Parfois un peu venteux ou même un peu pluvieux, la météo enregistre des fois des records de canicule, comme on a pu le constater en 2018 avec des pics de chaleurs qui ont atteint plus de 45°C avec l’indice humidex.

Le Québec qui est connu pour ses vastes étendues a une superficie de 1 542 056 km2 pour une population d’un peu plus de huit millions d’habitants. Pour en avoir une idée, le Québec représente 16% de toute l’étendue du Canada, qui est classé au 2e rang mondial après la Russie.

Le pays, qui se singularise par ses grands espaces, abrite d’immenses forêts qui constituent en grande partie des nombreux parcs nationaux, véritables trésors naturels à ciel ouvert.

D’ailleurs de nombreux sites, lacs et rivières tels que la rivière Yamaska la rivière Mistassibi, la rivière Matane, le Lac Témiscamingue ou le lac Massawippi portent des noms à l’étymologie qui nous rappelle leur origine Amérindienne.

L’été, ça bouge!

La saison estivale au pays rime avec les activités et les festivals qui sont organisées un peu partout dans la Belle Province. À Montréal par exemple, des dizaines évènements attirent les visiteurs tels que la Formule 1, le Zoofest, le festival de Jazz, les Francos, le festival des Nuits d’Afrique, Osheaga, les Week-ends du monde au parc Jean-Drapeau, l’International des Feux Loto-Québec, le festival Mode & Design, le festival Présence Autochtone et bien d’autres.

Comme dans toutes les grandes villes à travers le monde, la vie dans la Métropole offre de nombreux avantages, même si elle est animée par un rythme effréné qui envahit le quotidien des Montréalais au point qu’ils en oublient parfois de prendre du temps.

La ville est devenue célèbre par ses chantiers et ses cônes orange à tout-va, au point d’inspirer plusieurs humoristes comme c’était le cas avec Jean-Marc Parent qui a consacré une partie de son spectacle sur ce sujet. D’ailleurs, on peut l’avouer, il est souvent tortueux de s’aventurer sur ses routes avant de réussir à en sortir.

C’est d’ailleurs une bonne occasion pour profiter d’une escapade en dehors des centres urbains tels que Montréal pour visiter la ville de Québec et profiter du dépaysement. Située à environ trois heures de route de Montréal, Québec représente un attrait touristique qui a attiré plus de 3 millions de touristes en 2016.

Sortir de Montréal

Prendre le chemin vers la Capitale-Nationale peut se faire via l’autoroute 40 Est ou à partir de la route transcanadienne 20 Est si l’on passe par la Rive-Sud de Montréal.

Notre choix du départ étant fait; c’est à partir de l’A20 Est que nous laissons derrière nous la Métropole pour apprécier le voyage tout en écoutant les programmes des radios locales.

Le prix du gaz fluctue au gré des stations d’essences et avant même d’arriver à la hauteur de Saint-Hyacinthe on se rend compte d’ailleurs du coté répétitif des commerces McDonald, Tim Hortons, St-Hubert, Subway, Couche-Tard, Metro, etc.

Des véhicules encore et encore!

Sur les autoroutes du Québec, la vitesse est limitée à 100Km/h et la présence des patrouilles de la sécurité du Québec est là pour le rappeler et sévir, ce qui en dissuade beaucoup à dépasser la vitesse permise, d’autant que plus de 4.700.000 véhicules circulent sur les routes de la Province et dont les plaques se distinguent par le fait qu’elles soient installées à l’arrière des véhicules par rapport aux autos du reste du Canada.

À la grandeur du pays, les plaques d’immatriculation ont aussi une spécificité, puisqu’on peut lire une devise qui identifie la provenance de l’enregistrement des véhicules.

En Colombie Britannique par exemple, il est inscrit «Beautiful British Colombia», en Ontario, on peut lire «Yours to discover», en nouvelle Écosse, c’est «Land of living skies», au Manitoba «Friendly Manitoba», quant au Québec c’est la mention «Je me souviens» qui orne les plaques des véhicules avec beaucoup de monde qui «chauffe son char» comme on le dit entre gens du pays.

Ça roule partout

Le parc automobile au Québec et au Canada est le royaume des voitures automatiques. Contrairement à l’Europe où les véhicules carburent au diesel, l’essence est plus populaire, même si l’arrivée des véhicules électriques est observée de plus en plus.

Dans ce va et vient d’interminables autos, on peut croiser toutes sortes de modèles de voitures dont les américaines (Dodge, Chevrolet, Ford, Lincoln, Mustang, GMC, Jeep, Buick), les japonaises (Lexus, Subaru, Mazda, Nissan, Honda, Toyota, Mitsubishi), les européennes (BMW, Audi, Mercedes-Benz, Volkswagen, Volvo) et les coréennes : (Hyundai, Kia).

 

Sur ces routes infinies, on peut apercevoir les amatrices et les amateurs de Harley-Davidson et autres motos japonaises qui profitent du vent de liberté que procurent les deux roues pour le travail ou pour le voyage.

Les grands bus de transport de voyageurs des compagnies côtoient les grands motorisés et les immenses camions de livraison de 53 pieds qui sont des témoins de la vigueur économique au pays dont certaines enseignes tels que Transport Hervé Lemieux, SGT 2000, Transport St-Michel,

Midland Transport et Groupe Robert qui dominent le secteur de l’industrie du camionnage.

Voyager et camper : Un mode de vie

En Amérique du nord et au Canada, les véhicules récréatifs (VR) sont légions et on les retrouve aussi au Québec, car ces « maisons ambulantes » sont pratiques pour découvrir de merveilleux paysages et voyager sans se soucier du logis.

Véhicules récréatifs, fifth wheels, caravanes ou roulottes, les modèles et les marques diffèrent et on les compte par centaines en fonction des usages, de la grandeur et des options qui s’y trouvent. Denali, Laredo, Salem, Hornet, Durango, Cruisade, Jay Flight, Cherokee, Wildwood, Salem, Rockwood, Springdale, Hideout, Surveyor, Passport et Coleman sont là quelques-unes des marques que l’on peut apercevoir.

Pendant l’hiver, les propriétaires de VR les mettent souvent en remisage en attendant de prendre la route pendant l’été. Ce mode de vie nomade qui est le reflet de la passion du voyage, démontre que des milliers de Canadiens préfèrent passer leurs vacances sur les routes.

Les espaces de stationnement sont disponibles pour les passionnés du voyage qui peuvent prendre des haltes la nuit dans les stationnements des grands magasins tels que Walmart.

Les campings que l’on peut apercevoir sur les bords des routes comme c’est le cas du Camping Ste-Madeleine ou celui du Lac George à Val-Alain, sont des lieux privilégiés pour accueillir les vacanciers et les propriétaires de VR pendant la haute saison en offrant des commodités et des aménagements spécialement conçus pour répondre aux standards de l’industrie du tourisme.

L’agriculture : Point fort de l’économie

Le défilé incessant des véhicules sur les autoroutes, peut parfois hypnotiser le regard qui se retrouve par la suite bercé par les nombreuses terres agricoles que l’on peut apercevoir un peu partout dès que l’on sort de Montréal. On peut l’imaginer que ces grandes étendues asphaltés, étaient des champs à perte de vues avant de laisser la place à des nouvelles urbanisations, des routes et des commerces!

Pourtant, lorsque l’on quitte la rive sud de Montréal, on peut observer des silos agricoles qui culminent au loin des pâturages où sont aménagés parfois des enclos pour chevaux, ce qui peut inspirer des petits écarts routiers en visitant des fromageries locales telles que la fromagerie Bergeron ou la fromagerie Lemaire qui sont quelques-unes de ces enseignes populaires qui attirent les visiteurs, ce qui est non sans rappeler l’importance du secteur laitier au Québec et qui représente quand même 50% de l’industrie canadienne.

Direction Québec!

Tout au long du trajet vers Québec, on peut prendre le temps de se reposer sur les airs d’autoroute ou sortir des sentiers battus en visitant Mont-Saint-Hilaire, Saint-Hyacinthe, Saint-Edmond-de-Grantham, Drummonville, Issoudun, Lévis, avant de traverser le Pont Pierre-Laporte pour rejoindre la Capitale-Nationale…

En arrivant au centre-ville de Québec, nous faisons une halte bien méritée et nous pouvons soit rester pour la journée ou séjourner afin de prendre le temps de se balader dans cette vivifiante ville.

Québec et son architecture typique englobe de nombreux lieux à visiter et qui font partie de la carte postale de la région. Il est possible d’embarquer à bord du fameux bus rouge et choisir parmi les circuits proposés pour visiter les 14 sites incontournables de la ville ou tout simplement créer son propre itinéraire au milieu des rues marchandes.

La Place d’Youville, la Place d’Armes, le Quartier St-Roch, la colline parlementaire et le Château Frontenac sont des lieux historiques qu’il faut absolument voir. Visiter Québec c’est aussi voir les plaines d’Abraham et sillonner les fortifications de la ville qui s’étendent sur 4,6 km tout en admirant les anciennes Portes de la ville.

Les amoureux de culture et d’histoire trouveront leur bonheur en faisant un tour au Musée national des Beaux-Arts ou à celui qui est consacré au 22e Régiment Royal. Le Musée des antiquités, le Musée de la civilisation et de nombreux autres sites nécessiteraient plusieurs jours à consacrer juste pour l’activité muséale.

Il est impératif aussi avant de quitter la ville de voir le Parc de la Chute-Montmorency et profiter de la vue exceptionnelle de ce site naturel.

Retourner à Montréal

À défaut de refaire le chemin inverse pour revenir à Montréal, il est possible d’emprunter l’autoroute 40 Ouest pour voir d’autres lieux tels que la ville de Trois-Rivières ou le village pittoresque de Saint-Élie-de-Caxton qui est connu pour être le lieu de naissance du chanteur et conteur Fred Pellerin et surtout pour la fameuse traverse de lutins et que la légende populaire veut que ce soit le lieu où l’on pourrait en croiser!

Réda Benkoula

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