Ne manquez pas l’occasion d’apprécier le récent travail de deux figures phares de la scène artistique québécoise contemporaine. Avec l’exposition Ninga Mìnèh, l’artiste d’origines anishinaabe et française Caroline Monnet dénonce les conditions de vie précaires de communautés autochtones du Canada à travers des œuvres faites de matériaux de construction. Alors que dans Les impermanents, l’artiste multidisciplinaire montréalais Yann Pocreau explore de façon métaphorique et poétique le désir humain de laisser une trace durable derrière soi. Ces deux expositions présentées au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) se terminent le 1er août.

Caroline Monnet : Ninga Mìnèh Lauréate d’un prix Sobey pour les arts 2020 et du prix Pierre-Ayot 2020, Caroline Monnet présente ici 18 œuvres récentes, et pour la plupart inédites, qui évoquent les rudes conditions de vie des Autochtones dans les réserves, qui leur ont été imposées par le gouvernement du Canada en vertu de la « Loi sur les Indiens ». Monnet sublime volontairement divers matériaux de construction : la mousse de polystyrène ornée de motifs créés par l’artiste transmet la richesse du patrimoine anishinaabe ; des membranes pare-air rappellent la beauté d’un village observé à vol d’oiseau. Les œuvres de Ninga Mìnèh (« la promesse », en anishinaabemowin) incitent à réfléchir de façon concrète à l’avenir des communautés autochtones.

Yann Pocreau : Les impermanents Cette exposition réunit de nouvelles œuvres de Yann Pocreau, artiste qui s’intéresse à la lumière et à ses multiples manifestations. Elle résulte d’une résidence de création menée à la Fonderie Darling sous le parrainage du MBAM (2016-2018) et d’un séjour de recherche à l’Observatoire du Mont-Mégantic (2018), au cours desquels Pocreau s’est penché sur l’interprétation de l’univers et ses phénomènes. Elle intègre des photographies – cyanotypes et épreuves lumen –, des sculptures, ainsi qu’une installation composée de cartes-de-visite trouvées, datant de la fin du XIXe siècle, que l’artiste a perforées à l’image des 88 constellations de la voûte céleste. Les impermanents témoigne de ses explorations et des questions existentielles que l’observation des astres suscite.

Crédits et commissariat Ces expositions sont organisées par le Musée des beaux-arts de Montréal. Commissaire invitée : Sylvie Lacerte
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