En ces temps où la musique est plus importante que jamais, voici quelques chansons d’artistes du Grenier musique que nous lançons aux radios cette semaine.
Sirène et Matelot
« Les cloches » tiré du disque « Sirène et Matelot » (2019)
Patricia Richard et Lennie Gallant du groupe Sirène et Matelot, s’expriment ainsi : « Nous vivons dans une période de grands changements. La crise actuelle bouleverse un si grand nombre d’entre nous, comme si nous avons été collectivement poussés au bord d’une falaise. Peut-être que cela nous oblige à faire une pause, à apprécier nos proches, à réfléchir à nos vies et à notre place dans notre court séjour sur cette petite planète. Il y a des cloches qui sonnent au loin. Nous espérons sincèrement que ces cloches nous éveillent à la compassion, l’empathie et l’amour que nous pouvons et devons montrer les uns vers les autres et à ce petit orbe fragile bleu dans l’univers. Écoutez, elles sont là au loin, et elles peuvent nous donner la force à traverser cette crise si nous voulons les entendre. Peut-être que nous pourrons ensuite les faire sonner et que les autres suivront l’appel. »
« J’ai entendu les cloches sonner
Tard dans la nuit ça m’a étonné
Est-ce un rêve qui vient me chercher
Pour m’avertir ou pour me guider
Comme une voix emprisonnée
Qui parle d’enfants tous oubliés
Sur une planète si bleue si belle
Tellement fragile elle nous appelle »
Cy
« S.O.S. Esclave » tiré du disque « Acadian Dream » (2019)
« C’est un hommage à la pêche au homard que nous chantons dans S.O.S. Esclave. Nous parlons surtout d’un beau-frère qui travaille dans cette industrie qui pas toujours facile, il se gèle les mains. » Un autre sujet d’actualité !
« Dans le frette dans l’abouette
Rinque pour chasser la piastre
SOS esclave »
Jacques Surette
« L’aventure » tiré du disque « Marche, marche, marche » (2019)
Ce sera le dernier extrait radio de ce disque puisque Jacques Surette prépare un nouvel album qui sortira dans les prochains mois. Dans cette chanson, Jacques nous dit que c’est le temps de prendre une belle p’tite pause… Et oui, c’est bien le cas !
« J’crois que c’est le temps de prendre
Une belle p’tite pause
Prendre la peine de penser
À d’autre chose »
Joey Robin Haché
Beau temps pour l’apocalypse tiré du disque « Trente » (2019)
À l’ère de la distanciation sociale et du sentiment accentué de l’apocalypse causé par le COVID-19 qui règne nos alentours, Joey Robin Haché ose sortir un nouveau single intitulé « Beau temps pour l’apocalypse », une chanson country folk à la mélodie ensoleillée et souriante qui met en histoire un bonhomme gambadant jusqu’à son travail, dans la ville en décrépitude, rempli de tanks et de bombes, pendant une guerre civile, là où tous les buildings tombent. Malgré la gravité des événements perturbateurs et infernaux mis en évidence pendant l’histoire, le protagoniste semble faire pied de nez à ce qui l’entoure, surtout après une bonne dose de médicaments contre les troubles psychologiques, « en dansant dans son monde pharmaceutiques ».
« Je n’ai jamais vraiment écrit d’histoire dans mes chansons, et l’album « Trente » m’a drôlement ouvert la porte vers cette technique d’écriture qui me repoussait auparavant. Avant, je me complaisais dans l’écriture de chansons trop poétiques, trop vaporeuses, trop vagues. Donc, je me suis donné le défi d’écrire quelques petites histoires rigolotes, sarcastiques, satiriques, « tongue in cheek », pour rire un peu de notre malheur afin qu’un peu de soleil puisse jaillir sur nos problèmes actuels, comme une bonne pilule au bon temps, au bon moment ; pendant l’apocalypse », explique l’artiste originaire de Nigadoo.
« Je gambade jusqu’au boulot, il est huit heures et quart du matin
À travers les couches de smog
J’entends les sirènes, je vois le sang, je respire la poussière des buildings qui tombent
Ça court, ça crie, ça crève entre les montagnes
De cadavres rôtissant comme des hot-dogs
Ah que c’est beau vivre dans la grande ville au beau milieu de l’hécatombe »
Menoncle Jason
« Haller l’EI » tiré du disque « La grosse piastre » (2019)
« C’est bien beau être vaillant et vaillante, mais des fois dans la vie, ça prend d’une pause. L’employment insurance (E.I. ou chômage) est là pour nous sortir du trouble lorsqu’on perd notre job, mais le rêve serait d’avoir l’E.I. à l’année longue, puis d’avoir le temps de faire ça qu’on aime, sans trop se stresser pour les bills ! », nous raconte Menoncle Jason.
« Le temps me dure
Que ça soit à mon tour
De haller par chez nous
Mais qu’on manque d’ouvrage
Pis que je timbe sur l’EI »