Le député de Laurier-Dorion et responsable pour Québec solidaire en matière d’immigration, Andrés Fontecilla, joint sa voix à celles de PINAY-Québec, de Médecins du Monde et du comité de femmes de l’Association des travailleurs et travailleuses d’agence de placement (ATTAP), et réclame des gestes concrets de la part du gouvernement de la CAQ afin d’assurer la protection des travailleurs et travailleuses vulnérables, qui vivent dans la précarité par manque d’accès à des soins de santé.
Lors d’une conférence de presse virtuelle tenue ce matin, l’organisatrice communautaire du Centre des travailleur-euse-s immigrant-e-s chapeautant le comité femme de l’ATTAP, Viviana Medina, plusieurs membres de ce comité ont des problèmes de santé non traités. Dans la dernière année seulement, deux d’entre elles sont décédées parce qu’elles n’ont pas pu payer les soins dont elles avaient besoin.
« Après avoir épuisé ses économies afin d’obtenir des traitements pour une maladie professionnelle qui ne sera jamais officiellement diagnostiquée, Lourdes Castro quittera, à bout de force et à contrecœur, le Canada alors qu’elle y a vécu sans statut pendant 11 ans pour rentrer au Mexique dans l’espoir d’obtenir des soins. Or, la maladie ayant atteint un stade trop avancé, elle décédera au début du mois de septembre », a notamment relaté Mme Medina.
Pour le député de Québec solidaire, qui a déjà demandé à maintes reprises au gouvernement du Québec de donner l’accès aux soins de santé à toutes les personnes immigrantes à statut précaire, cette situation est inacceptable et doit être corrigée.
« Nous avons ici le cas tragique de femmes qui sont décédées faute d’avoir accès à des soins de santé, une autre preuve du danger auquel font face de nombreuses femmes immigrantes qui contribuent pourtant énormément à la société québécoise. Ces personnes sont beaucoup plus exposées aux abus, à l’exploitation et, dans certains cas, leurs vies peuvent être en danger. Comment ne pas dénoncer cette indifférence qui viole les droits les plus fondamentaux d’un être humain, le droit à la santé? L’indifférence et l’inaccessibilité aux services de santé tuent. La régularisation des statuts des travailleuses et travailleurs immigrants à statut précaire et sans statut est la seule façon de protéger véritablement ces personnes qui ont déjà des racines ici et qui bâtissent le Québec de demain avec nous », fait valoir M. Fontecilla.
Le Comité femme de l’ATTAP et leurs alliés demandent au gouvernement du Québec:
* La régularisation définitive de leur statut d’immigration pour cesser de vivre dans la peur constante d’être dénoncées ou découvertes par les autorités puis déportées. * L’accès aux soins de santé gratuits (RAMQ) pour que plus jamais une vie humaine ne soit perdue alors qu’elle aurait pu être soignée dans la dignité. * L’accès aux prestations de remplacement de revenu (PCRE, assurance-emploi, aide de dernier recours, etc.). Sans cela les personnes sans statut sont forcées de travailler malgré la maladie.