Après avoir cumulé les promotions et bossé de longues heures, élargi vos connaissances professionnelles et perfectionné vos techniques de travail, vous voilà promu au poste de superviseur ou mieux encore, de gestionnaire. Mais au fait, savez-vous ce qui vous attend réellement au cours de premiers mois?

Si devenir patron s’avère le rêve de plusieurs personnes, pour certaines toutefois, il peut s’avérer une expérience effrayante. Si la promotion peut être vue comme un bienfait pour l’entreprise chez certains de vos collègues, elle peut aussi être une source de jalousie et de méfiance chez d’autres. Il importe donc de connaître les attitudes à apporter et à user de doigté et de professionnalisme, afin de vivre sereinement l’étape de transition entre le statut d’employé et celui de patron.

Une question de leadership

Il faut d’abord savoir qu’un patron n’a pas à s’imposer puisque la gestion de personnel relève davantage d’une question de leadership. En ce sens, il est primordial de savoir se faire accepter et respecter par son entourage professionnel, car le leadership est quelque chose que les autres nous accordent.

Le premier jour

Si nos nouvelles fonctions sont au cœur d’une toute nouvelle entreprise, votre nouveau patron devrait vous présenter le premier jour, ce qui démontre qu’on a le soutien de l’entreprise. Si vous êtes promu dans votre entreprise actuelle, votre patron devrait également faire une brève rencontre avec le personnel qui sera sous vos ordres et faire de même. Dans le cas où vous êtes nouvellement arrivé dans l’entreprise, il importe d’expliquer qui on est, d’où on vient et comment on entend travailler.

Une première rencontre individuelle avec les employés

Si on travaille dans une entreprise de petite ou moyenne taille, il serait utile de rencontrer chaque salarié individuellement afin de tâter le pouls de l’entreprise et d’apprendre à mieux connaître ses subalternes. Le choix des termes à utiliser lors de cette rencontre est important. Aussi, plutôt que de perler à la première personne du singulier et d’employer le mot « je », utilisez des mots tels que « ensemble », « nous ». Employez également des verbes d’action qui réfèrent à la notion d’équipe comme nous allons bâtir, innover, relever les défis ensemble, par exemple. On annonce cette rencontre comme une occasion de faire plus ample connaissance. Lors de cette rencontre, on écoute l’autre et on lui pose des questions en insistant sur certains aspects comme ses responsabilités, ses défis, ce que l’autre apprécie dans son travail et ce qu’il aimerait améliorer.

Resserrer les liens avec une rencontre de groupe

Une deuxième rencontre, en groupe, cette fois-ci servira à clarifier les objectifs et les attentes de l’équipe. Toutefois, mieux vaut éviter les changements brutaux durant les trois premiers mois, au risque de faire face à de grandes résistances de la part des employés. Mieux vaut prendre le temps d’observer l’environnement de travail et les relations entre les membres de l’équipe, d’analyser les enjeux et de cibler ce qui doit être amélioré. Une fois cette période passée, on pourra présenter notre plan de travail puisque l’équipe aura eu le temps de s’acclimater à notre présence.

Ne pas chercher à être aimé à tout prix

L’un des pièges les plus communs chez les nouvellement promus patrons, est de chercher à être aimé à tout prix. Chez certains nouveaux gestionnaires, cela peut inciter à fermer les yeux sur des comportements et gestes inappropriés comme le non-respect des règles et les mauvaises prestations de travail. Certains tenteront même d’éviter de prendre certaines décisions moins populaires comme le congédiement et la rétrogradation, pourtant nécessaires. Si on fait preuve de favoritisme et d’aveuglement volontaire, on risque de perdre la confiance de l’équipe et sa crédibilité. Les employés apprécient et respectent les patrons qui envoient un message clair, qui savent résoudre les problèmes au lieu de les ignorer, qui savent prendre des décisions parfois difficiles et qui savent mener à bien leur entreprise tout en étant exigeants sans être désagréables ou autoritaires. Il suffit de faire preuve d’intégrité et d’équité.

Bref, si vous franchissez bien les premières étapes de votre entrée en fonction, il y a fort à parier que la transition entre votre statut de subalterne et celui de patron devrait se faire sans trop de heurts.

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