La production de l’album Mahiné est issue d’une longue complicité musicale et amicale ainsi que de la volonté de rendre hommage à une jeune femme disparue au printemps de sa vie.
Tout commence à la fin des années 1980, lorsque la chanteuse, flûtiste et percussionniste Dominique Primeau et le guitariste Paul Mallette décident de former un duo et d’explorer les diverses couleurs des musiques du monde, avec un fort penchant pour les airs brésiliens.
Après avoir bourlingué pendant une dizaine d’années sur les scènes d’ici et d’ailleurs, les deux artistes s’accordent une pause, Dominique donnant naissance à Camille Mahiné et Paul mettant au monde le charmant Café de la Gare, à Sainte-Adèle.
Mais en 2013, un drame bouleverse la vie de Dominique : une femme s’endort au volant et fauche la vie de sa fille, alors enceinte de cinq mois. La musique devient un besoin viscéral et réunit le duo, qui entreprend de produire un album.
Réalisé par Blanche Baillargeon, Mahiné est un vibrant hommage à cette jeune femme qui adorait la vie et la portait fièrement. Interprétées en portugais, en espagnol et en français, les chansons puisent dans le répertoire brésilien d’hier et d’aujourd’hui, de Pixinguinha à Ana Caram, en passant Chico Buarque, Guinga, Djavan, Paulo César Pinheiro et João de Barro. On y trouve aussi deux pièces originales, dont la pièce-titre, une pièce de Piazzola, une autre de la Capverdienne Mayra Andrade et une chanson traditionnelle de la Tanzanie. Mahiné, c’est la poésie et la chaleur des musiques du monde livrées avec sensibilité et virtuosité par deux artistes passionnés.
Les pièces de Mahiné ont été arrangées par Blanche Baillargeon et Paul Mallette. Le duo est appuyé par Guillaume Bourque (clarinette, clarinette basse), Sacha Daoud (percussions), Lex French (flugelhorn), Sheila Hannigan (violoncelle), Catherine Léveillé (chœurs), José Paradis (chœurs), Paul Picard (percussions) et Blanche Baillargeon (contrebasse, chœurs).
Vem a primavera em flor brotar na palma da mão
(Que vienne le printemps en fleur pousser dans la paume de la main)
Extrait de la pièce Renovacão