Des lumineux confettis de verre tombent alors que les plafonds laissent place à l’air libre sous la poussée des arts autochtones. Venez à la rencontre des fortes têtes qui montent, affirmant que arts, cultures, créativité et combats vont d’un même élan libérateur.

Aaju Peters sera des nôtres pour l’ouverture du festival, le 8 août : l’irréductible défenseuse des droits du peuple inuit sera au cinéma Impérial alors que Twice Colonized le film qui raconte sa vie de femme et militante, sera présenté en première montréalaise, après une sortie remarquée au festival de Sundance. Ouvrant la sélection, compétitive, de cinéma autochtone.

L’aura précédée sur le sol montréalais, Witi Ihimaera, le plus grand écrivain néo-zélandais vivant, initiateur de la littérature autochtone dans son pays, Aotearoa, et dans le monde. Cinq films tirés de ses œuvres seront présentés en sa présence dont le fameux Whale Rider et, inédit à Montréal, Mahana de Lee Tamahori. Une visite qui se couronnera par une soirée littéraire au Musée McCord le 11 août.
Et Ellen Gabriel, autre artiste militante, nous arrive avec un film  When the Pine Needles Fall, pour nous rappeler que les femmes de Kanehsatake ont encore beaucoup à dire en termes de résistance.

Autres fonceuses, Moe Clark (Metis du Canada) et Victoria Hunt (d’Australie), formant duo sous l’appelation Weather Beings, seront sur la grande scène Québecor pour initier une série de spectacles mémorables sur la place des Festivals. Leur succéderont les jours suivants, Soleil Launière, Joseph Sarenhes, Supaman, Shawnee Kish et Laura Niquay. Si la place des festivals avait un plafond, on pourrait déjà annoncer sa chute en morceaux! Sur la même scène, prendront place le Show de l’amitié Nuestroamericana, samedi 12, grand rassemblement fraternel et festif de la diversité montréalaise et des Premières Nations et lundi 14 la création d’un spectacle inédit intitulé Femmes puissantes qui met en scène des femmes, toutes générations confondues, issues des peuples premiers de Guyane (Lokono, Teko, Wayapi, Paykweneh, Wayana et Kali’na) et du Canada (Mi’gmaq et Madawaska).

Et animation de jour sur la même Place des festivals avec artisanat, tambours, danses traditionnelles, tente archéologique, des rencontres, des lectures de conte, des tables rondes etc. De plus, du 9 au 13 août, l’œuvre de réalité virtuelle Ceci n’est pas une cérémonie du réalisateur niitsitapi Ahnahktsipiitaa (Colin Van Loon) pourra être expérimentée dans l’Espace ONF situé dans l’Ilot Balmoral jouxtant la Place des festivals. Toujours dans l’Espace ONF, des projections de films seront offertes les 9 et 10 août en soirée ainsi que deux classes de maître, le 14 août.

En arts visuels, des artistes autochtones s’exposent : photos grand format du photographe Mohawk Martin Loft sur la rue Ste-Catherine, des œuvres de Alan Syliboy (Mi’gmaq) et de Luke Parnell (Haida-Nisga’a), à la Guilde et à la Grande Bibliothèque, des cartes anciennes avec des toponymes autochtones, accompagnées de poèmes de Maya Cousineau Mollen.
Dans le volet classique contemporain, grande visite de l’ensemble de musique de chambre issue de l’Orchestre des instruments natifs de Bolivie avec un répertoire de compositeurs actuels.
Et, merci Vans, une rampe de skate s’offre aux jeunes Autochtones festivaliers.
Le festival se déroule à Montréal du 8 au 17 août 2023.

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