Sous la direction artistique de Véronique Lacroix, l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) présente Stylus Phantasticus et offre au public montréalais sept opportunités de se laisser surprendre par l’univers fantasque du compositeur Jean Lesage au cœur d’une promenade intemporelle et picturale. Avec un coup d’envoi donné le 2 avril 2019 à l’amphithéâtre du Gesù, cette déferlante de spectacles se poursuit du 3 avril au 9 mai 2019 dans le cadre du Conseil des arts de Montréal en tournée.

Sur scène, Véronique Lacroix dirige 12 musiciens de l’ECM+ et le violoniste virtuose Victor Fournelle-Blain au fil d’une trame vidéo projetant une quarantaine de chefs-d’œuvre picturaux parcourant les styles moderne, surréaliste et cubiste. Une expérience immersive où la musique de Lesage – sous différentes formes : orchestrale, en quatuor à cordes et en solo – dialogue avec les tableaux de grands maîtres du XXe siècle, dans un riche parcours sonore et visuel. La chef Lacroix et le musicologue Pierre Vachon, bien connu pour ses 15 années à la Chaîne Culturelle de Radio-Canada et pour ses conférences données notamment à l’Opéra de Montréal, guideront l’auditoire dans ce spectacle aux couleurs postmodernes.

Stylus Phantasticus permet de (re)découvrir un compositeur visionnaire dans toute la diversité et l’évolution de son écriture depuis plus de 30 ans, et ce au fil de 4 œuvres majeures. La plus récente, le concerto pour violon Soliloques aux figures éphémères créé par l’ECM+ en 2017, laisse filtrer une certaine maturité du compositeur qui l’incite à emprunter au cubisme ses lignes et ses couleurs structurantes pour unifier un fil musical relativement serein. Celui-ci était pourtant teinté, 25 ans auparavant, du discours constamment brisé du « Stylus Phantasticus » baroque clairement entendu dans le diabolique solo de violon Ivresses songes sourdes nuits, également au programme. En 2006, c’est Picasso et ses nombreuses réinterprétations de tableaux classiques qui incitent le compositeur à juxtaposer, lui aussi, son travail à celui d’un des maîtres des Lumières avec le Projet Mozart, devenu Projet Amadeus en 2017, une fois le trio d’origine orchestré. Finalement, c’est l’esprit des surréalistes qui colore l’énigmatique mosaïque de mouvements du Quatuor à cordes IV à l’image des fables irréelles racontées par les tableaux de Miró, Magritte, Dalí, Ernst et De Chirico.

« Le concert de l’ECM+ était une grande réussite, il donnait un magnifique accès à la musique de Jean Lesage. […] » Paul Bazin, musicologue
« L’aspect visuel n’est pas simplement anecdotique mais fait partie intégrante de la vision artistique de la soirée. […] La musique de Jean Lesage est admirablement construite. » Geneviève Soly, fondatrice et directrice Les Idées heureuses
« Quel beau spectacle ! Le mariage entre la musique et les œuvres d’art était parfait, émouvant et très efficace. » Hélène Lévesque, conseillère pédagogique en musique CSDM

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