Possibles Média et Maison 4 :3 sont heureuses d’annoncer que le réalisateur palestinien de renommée internationale Elia Suleiman (Intervention Divine, Le temps qu’il reste) terminera à Montréal le tournage de son dernier film IT MUST BE HEAVEN (version française : CE DOIT ÊTRE LE PARADIS) entre le 15 octobre et jusqu’au 2 novembre.
Dans IT MUST BE HEAVEN, E.S., un Palestinien de 50 ans, quitte son pays pour trouver la paix. Fuyant aussi son identité, il souhaite se fondre dans une société nouvelle. Peu importe où il va en Europe ou en Amérique, il retrouve ce qu’il tente de fuir: appareil militaire qui se veut glorieux mais qui est risible; policiers ridicules qui cherchent à justifier leur inutilité; tensions sociales bizarres et improbables ; postes de contrôles loufoques et kafkaesques, il est confronté en somme partout à des caricatures de ce qui l’accablait en Palestine. Lui qui anticipait calme et sécurité se retrouve dans des pays en état d’exception, comme si une occupation non déclarée s’étendait partout sur la planète.
Par ses errances, entre fuite et introspection, Elia Suleiman pose sur un ton d’humour décalé cette question fondamentale : quel est donc cet endroit qu’on peut appeler « chez soi »?
Pour IT MUST BE HEAVEN, le scénariste et réalisateur Elia Suleiman se met encore en scène dans le rôle principal, et s’entoure du directeur photo Sofian El Fani (Timbuktu, La vie d’Adèle), de la monteuse Véronique Lange (Le mystère de la chambre noire, Le Temps qu’il reste) et de la directrice artistique Caroline Alder (Une jeune fille, Le journal d’un vieil homme). Produit au Québec par Possibles
Média (Serge Noël) et mené en France par Rectangle Production, ainsi que par Zeyno Film (Turquie) et Pallas (Allemagne), le film sera distribué au Canada par Maison 4 :3 dans les prochains mois.
IT MUST BE HEAVEN est le quatrième long métrage de fiction d’Elia Suleiman, révélé sur la scène internationale avec sa trilogie de films portant sur le conflit israélo-palestinien : Chroniques d’une disparition (Prix du Meilleur premier film à la Mostra de Venise en 1996), Intervention Divine (Prix du Jury au Festival de Cannes en 2002) et Le Temps qu’il reste (sélection officielle du Festival de Cannes en 2009). Mêlant dans son œuvre burlesque, fantaisie et drame, Elia Suleiman a su imposer un style cinématographique unique.
Le cinéaste profitera également de son passage à Montréal pour rencontrer le public lors d’une projection – événement de son film LE TEMPS QU’IL RESTE organisée au Cinéma moderne le samedi 29 septembre à 19h. Dans ce film en partie autobiographique, Elia Suleiman retrace la vie d’une famille palestinienne en quatre épisodes, de 1948 à nos jours.