Le film «Elle» de Paul Verhoeven, qui est au programme du festival Cinemania de Montréal, le 11 et 12 novembre au cinéma Impérial, représentera la France pour les Oscars de 2017.
Le cinéaste néerlandais qui a réalisé «La Chair et le Sang, RoboCop, Total Recall, Basic Instinct, Showgirls, Starship Troopers, Hollow Man : L’Homme sans ombre», marque ainsi son retour après presque dix ans d’absence.
Dans ce film, qui manque de peps et qui dérange, nous introduit dès les premières scènes dans le vif du sujet avec le sort de Michèle (Isabelle Huppert) qui entretient une relation ambigüe avec l’homme qui l’a violé.
En effet, le personnage de Michèle qui se relève difficilement suite à la violence qu’elle vient de subir, ne rapporte pas les faits à la police. On pourrait penser alors que le sentiment de culpabilité ou de honte serait à l’origine de cette décision. Pourtant, cette femme d’affaires qui est la patronne d’une entreprise de jeux vidéo, et que rien ne semble atteindre, gère pour ainsi dire, sa vie sentimentale sans états d’âmes. D’ailleurs, c’est autour d’un souper avec des amis qu’elle dit avoir été victime de viol comme si de rien n’était.
La performance d’Isabelle Huppert dans ce rôle est remarquable en prouvant encore une fois son talent dans le choix des rôles qu’elle interprète, même si on se doute de l’issue finale du long-métrage.
Réda Benkoula