Ce troisième opus, qui met en vedette Ginette Reno, sera présenté en première mondiale et en compétition pour le prix du jury Télébec le samedi 31 octobre ! Imelda 2 : le notaire sera également projeté, le 1er novembre. Martin Villeneuve, Ginette Reno et Robert Lepage seront sur place pour présenter les deux films.
Six ans après son court métrage Imelda, le cinéaste Martin Villeneuve a renfilé ses robes et sa perruque de cheveux blancs pour interpréter sa grand-mère paternelle. Sans financement ni soutien des institutions, Villeneuve est parvenu à donner vie à son œuvre, en deux volets de 14 minutes chacun : Imelda 2 : le notaire et Imelda 3 : Simone, dont il tient la vedette aux côtés de Robert Lepage et de Ginette Reno, respectivement.
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Après avoir présenté Imelda 2 : le notaire en ouverture du FCVQ, Martin Villeneuve est très fier de lancer Imelda 3 : Simone au Festival du Cinéma International en Abitibi-Témiscamingue. Quel beau retour des choses pour lui et les membres de son équipe qui ont tous travaillé bénévolement. « En effet, c’est grâce à leur générosité, et à celle des studios MELS qui m’ont offert une commandite en services, que j’ai pu tourner ces suites. » commente l’acteur-réalisateur.
Il s’agit par ailleurs d’un retour au cinéma fort attendu pour Ginette Reno, que l’on n’avait pas vue au grand écran depuis Le Secret de ma Mère en 2006. La chanteuse et comédienne avait ceci à dire de son expérience de tournage avec Martin Villeneuve : « Il m’a proposé de jouer sa grand-mère maternelle Simone dans la suite de son court métrage Imelda. J’ai dit oui. Je pense même que le sujet pourrait vivre au théâtre autant qu’au cinéma. Il y a trois sujets très forts dans son histoire : la vieillesse, la mort et la maladie, mais il y a aussi des dialogues très drôles. »
Dans Imelda 2 & 3, on retrouve la vieille dame qui n’a pas la langue dans sa poche dans le village de Gentilly, où Martin et son frère aîné Denis sont nés, et où leurs deux grands-mères ont vécu toute leur vie. « Les gens ne peuvent pas s’imaginer à quel point ma grand-mère, mes grands-mères en fait, ont eu un impact sur ma vie et celle de mon frère Denis », confiait récemment Martin Villeneuve au Journal de Québec. En effet, dans son article publié dans L’Actualité le 18 février 2011, la journaliste Isabelle Grégoire écrivait : « Ce décor champêtre [de Gentilly est] animé par les personnages colorés de la mythologie familiale. Les grands-mères, surtout. La théâtrale Imelda, 100 ans cette année, figure dominante dotée d’un sens aigu du drame. Et feu la douce Simone, un émerveillement d’enfant jusqu’à la fin de sa vie, en contact intime avec la nature. ‘Les deux femmes fondatrices de mon imaginaire’, résume Denis Villeneuve. Opposées comme le feu et l’eau. Et en chicane pendant des lustres. »
Ce n’est donc pas un hasard si Martin Villeneuve s’est intéressé à son « autre » grand-mère dans Imelda 3 : Simone, réalisé en hommage à Simonne Poliquin-Demers (oui, la vraie Simonne écrivait son prénom avec deux ‘n’), décédée le 9 novembre 2001. Le film explore le conflit entre Imelda et Simone, rivales de toujours. « Le cinéma a ceci de magique qu’il permet de ramener à la vie des gens que l’on a aimés et qui n’existent aujourd’hui que dans notre mémoire, » explique Martin Villeneuve. « On peut ainsi réinventer des situations, et tenter de régler des conflits. J’ai imaginé comment mes deux grands-mères auraient pu faire la paix de leur vivant. » À l’aspect cocasse, anecdotique, s’ajoute la gravité des confidences entre deux femmes qui ont longtemps vécu et beaucoup éprouvé.
L’action du 3e opus se déroule 11 ans avant le premier, et tout de suite après le second. C’est l’automne 2001, Imelda a 90 ans. Après être passé chez le notaire, son fils, dans Imelda 2, elle décide de rendre visite à Simone dans Imelda 3 pour, dit-elle, « régler de vieux comptes avant de mourir. » L’occasion était trop belle de faire chanter Ginette Reno puisque, nous dit le cinéaste, « Ma grand-mère Simonne chantait à l’église, et sa chanteuse favorite était Ginette Reno. Je ne pouvais pas imaginer quelqu’un d’autre que Madame Reno pour l’interpréter. Quel grand cadeau elle m’a fait ! Quand elle est arrivée sur le plateau dans son maquillage et son costume, j’ai revu ma grand-mère. C’était très émouvant pour moi. »
Imelda et ses deux suites, Imelda 2 : le notaire et Imelda 3 : Simone, sont produits par Imelda Films inc. et distribués par Danny Lennon de [ghost].
