James Gnam entre dans un monde entre chien et loup. Cette performance tire son nom de l’expression française désignant le moment entre le crépuscule et l’aube, lorsque la lumière est si faible que l’on ne peut distinguer un chien d’un loup. Cette période crépusculaire représente un moment de transformation, où les frontières entre sécurité et incertitude s’estompent.
Ce projet a pris un nouveau sens lorsque la COVID-19 a été qualifié de pandémie mondiale. Avec le reste du monde, la famille de James s’est réfugiée chez elle, sur les territoires non cédés de Musqueam, Squamish et Tsleil-Waututh (Vancouver). Au cours des mois suivants, le projet s’est transformé en une pièce solo qui s’inspire des aspects éphémères et poreux de notre mémoire dans la boucle des confinements liés à la pandémie.
« Notre famille se préparait à partir pour une résidence à Berlin et l’OMS a déclaré que la COVID-19 était une pandémie mondiale. Tout s’est arrêté et notre famille s’est enfermée dans notre maison sur la côte ouest. Le solo sur lequel je devais travailler abordait des thèmes liés à la guerre froide et à la théorie de la fin du monde. À bien des égards, c’est une sorte de fin du monde qui s’est produite. Dans les semaines et les saisons qui ont suivi, le travail que je faisais est devenu ma vie. J’avais des conversations avec mes enfants sur la mortalité et l’espoir, l’histoire, la science et la foi. Le temps dans notre petite maison a commencé à s’étendre et à se comprimer comme une pratique de danse de longue durée. » – James Gnam
Reflétant l’expérience d’une incertitude croissante de l’artiste, en-dehors de la sécurité du chez soi, entre chien et loup vit dans des structures où le temps et l’activité s’étendent et s’effondrent, faisant écho aux souvenirs des débuts de la pandémie. James Gnam fait appel au ludisme et au sens de l’imagination que ses enfants lui ont fait redécouvrir pendant le confinement et l’isolement. Cette pièce est née de la matérialité de son expérience de la pandémie, mais elle n’est pas à propos de son expérience de la pandémie.
Une discussion avec l’artiste suivra la performance du vendredi 31 mars
CRÉDITS
Chorégraphie et performance : James Gnam
Regard extérieur : Vanessa Goodman
Directrice des répétitions: Natalie LeFebvre Gnam
Costumes et décors : James Gnam
Conception de l’éclairage : James Proudfoot
Conception sonore : Loscil (Scott Morgan)
Conception et intégration médiatique : Eric Chad, Dan O’Shea
Avec le soutien de :
Conseil des Arts du Canada, BC Arts Council, la Ville de Vancouver, Shadbolt Centre for the Arts, Left of Main, Lena Artist Residency, ReLocate Collective, Mile Zero Dance, Sawdust Collector, MAI (Montréal, arts interculturels), Lake Studios Berlin
À PROPOS DE JAMES GNAM
Ancien élève de l’École nationale de ballet du Canada, James Gnam a travaillé avec Les Grands Ballets Canadiens de Montréal, Ballet BC, EDAM dance, Grand Poney et MAYDAY depuis 1998. Il a eu le plaisir de créer, de collaborer et de jouer dans des œuvres de Crystal Pite, Twyla Tharp, Mark Morris, Jiri Kylian, Peter Bingham, Thomas Lehman, Lee Su-Feh, Jacques Poulin-Denis, Barak Marshall et Mélanie Demers. James est le directeur artistique de plastic orchid factory et un membre fondateur du seul centre d’artistes en danse autogéré de Vancouver, Left of Main. En tant que directeur de plastic orchid factory, il adopte une approche collaborative, créant des œuvres interdisciplinaires axées sur le corps en tant que site de commentaire social.
À PROPOS DE PLASTIC ORCHID FACTORY
Créé en 2008, plastic orchid factory crée, soutient et défend des œuvres d’art divergentes et pluralistes dans leur pratique et leur forme. plastic orchid factory privilégie les approches inclusives qui mélangent les genres et facilitent la collaboration, l’échange et le développement de nouveaux cadres pour la création et l’expérience de l’art et de la performance.
Au cours de ses 14 années d’existence, plastic orchid factory a conçu plus de 20 œuvres originales qui ont été présentées dans des galeries, des théâtres, des studios et des salles communautaires à travers l’Île de la Tortue. Récemment, plastic orchid factory compte des présentations au Vancouver Art Gallery, à Performance Works (Boca del Lupo), à Mile Zero Dance (Edmonton), à Swallow A Bicycle (Calgary) et à Crimson Coast (Nanaimo) ; des commandes pour le Capture Festival, le Facade Festival et la Belkin Gallery de Vancouver ; des résidences aux Lake Studios (Berlin), à LENA (île Galiano), au Shadbolt Centre for the Arts (Burnaby) et au Centre Q (Ottawa).
En 2017, plastic orchid factory a créé Left of Main, un espace partagé géré par des artistes et dédié aux arts vivants, situé dans l’ancien Park Lock Dim Sum Restaurant dans le quartier chinois historique de Vancouver. plastic orchid factor vise à répondre aux besoins du milieu en imaginant et en développant des plateformes élargies qui sortent des modes traditionnels de production et de diffusion.