Le Printemps numérique (PN) de Montréal fête sa troisième année du 21 mars au 21 juin en offrant aux visiteurs une foultitude d’activités autour du numérique. En tout, plus de 150 activités sont programmées dans divers lieux de la métropole tels que le Centre Phi, la Grande Bibliothèque, le Planétarium, la Société des Arts Technologiques (SAT) ou encore la TOHU qui accueillent plusieurs évènements. Certains sont payants et d’autres sont gratuits avec un objectif qui est de faire découvrir aux visiteurs des expositions, des projections, du théâtre, de la musique à l’ère du numérique.
Derrière cette organisation, une équipe qui est sous la responsabilité de Mehdi Benboubakeur qui s’investit dans plusieurs projets. Ce touche-à-tout qui était cofondateur de la revue « Réussir ici » à Montréal et fondateur du site de partage « Yingo » a intégré la Conférence Régionale des Élus dès 2008 avant de devenir le Responsable du Printemps numérique qui a pour objectif de renforcer le positionnement de Montréal comme capitale créative. La production et l’innovation sont d’ailleurs des qualités pour conduire ce projet puisque Monsieur Benboubakeur a réalisé plusieurs courts-métrages qui ont été présentés dans de nombreux festivals. Mehdi Benboubakeur qui n’hésite pas à partager son expérience personnelle, a bien voulu répondre à quelques questions :
Pouvez-vous nous parler de la genèse du Printemps numérique?
Montréal détient l’enviable titre de capitale en arts numériques. La métropole est aussi 3e au monde en jeux vidéo, 4e en production d’effets visuels et nouveau pôle en réalité virtuelle. À l’époque de la Conférence régionale des élus, une soixantaine de partenaires du milieu numérique se sont concertés et la première édition du Printemps numérique est née en 2014. L’objectif : confirmer la place de la métropole comme capitale de la créativité numérique et offrir une programmation diversifiée à une saison moins achalandée en termes de festival. Et surtout démystifier l’univers du numérique pourtant bien présent dans notre quotidien.
Quels sont les critères pour sélectionner les projets qui font partie de la programmation?
Une activité qui promeut la créativité numérique et qui se déroule entre le 21 mars et le 21 juin. La variété est incroyable! Projections et installations publiques, espaces interactifs, performances visuelles, musique électronique de pointe, expériences immersives, productions 3D, explorations sur l’industrie des effets visuels, du jeu vidéo et de la réalité virtuelle, visites de studios et plus encore font partie de la programmation.
Quel est le secret d’une programmation réussie?
C’est avant tout l’effort collectif pour faire la promotion de la créativité montréalaise et participer à son développement. Il y a 250 partenaires qui collaborent pour offrir plus de 150 activités au grand public, l’écosystème est impressionnant! Cette force de frappe permet d’initier les gens aux œuvres des créateurs numériques et d’attirer une clientèle internationale.
Ce rendez-vous culturel de Montréal fait partie de la programmation touristique de la métropole. Envisagez-vous de l’étendre à d’autres villes?
Toutes les possibilités sont explorées. Le PN voyage déjà par les touristes qui prennent part à sa programmation et qui partagent leur expérience. Nous travaillons actuellement sur un plan stratégique.
Nous sommes à la mi-parcours de la programmation qui arrivera à son terme le 21 juin prochain. Avez-vous déjà un premier bilan concernant l’affluence des visiteurs aux différents évènements?
Nous sommes très optimistes, nos partenaires ont doublé et la programmation compte encore plus d’événements. Il y a un engouement certain du grand public pour la créativité numérique. L’an dernier, 280 000 personnes ont été atteintes de la fièvre du numérique. La première édition, l’achalandage était de 100 000 personnes.
Quels sont les défis à venir?
Le défi premier est de faire rayonner la créativité numérique, parfois encore méconnue du grand public. Ensuite, c’est d’assurer la pérennité du Printemps numérique par un plan stratégique efficace.
Un dernier mot?
On ne s’en rend pas toujours compte, mais le numérique est présent dans presque toutes les sphères de notre vie. Par sa créativité, Montréal est en bonne position pour demeurer un leader mondial. Profitez de la saison du numérique! Pour connaître la programmation complète : printempsnumerique.info
