C’EST dans le cadre du Festival de la bande dessinée de Montréal que les bédéistes algériens ont été invités pour une troisième édition au Parc Lafontaine. Au total, une centaine d’auteurs, une quarantaine d’exposants pour un événement gratuit qui accueillait petits et grands. Cette année, le festival célèbre plus de cinquante ans de BD algérienne qui s’est taillée une place riche d’histoire et qui offre, sous des airs d’humour, de révolte et de nostalgie, un portrait humain et authentique du pays.
Pour l’occasion, des planches de différents auteurs sont présentes jusqu’au 22 juin 2014 où l’on peut apprécier les Carnets d’Orient, de Jacques Ferrandez, ou encore l’exjournal satirique El Manchar. Au cours de cette édition, les visiteurs ont eu le plaisir de rencontrer des auteurs algériens qui ont signé des autographes aux amoureux de la BD. On pouvait rencontrer Gyps, l’auteur de Algé-rien et Algérien de France, le mangaka Saïd Sabaou, ainsi que Defali Djillali, présent avec son album Assassin’s Creed, qui a été adapté en jeu vidéo, un hit bien connu des fans du genre. I
nvitée à Montréal, Madame Dalila Nadjem, commissaire du Festival international de la bande dessinée d’Alger, confirmait que la participation algérienne avait dépassé les attentes prévues : «Nous avons vendu presque tous les livres que nous avions ramené… Il y a une demande qui a dépassé nos attentes. J’ai vu qu’il y a une demande qui s’intéresse au colonialisme et à la guerre d’Indépendance.» Madame Nadjem ajoutait d’ailleurs que cette participation est la première d’un long programme qui va mener la BD algérienne au Salon international du livre à Alger (SILA 2014), au Salon du livre à Montréal et au Festival de la BD à Toronto à l’automne prochain.
Réda Benkoula