La fin de semaine a été forte en émotions au théâtre Le National de Montréal qui a accueilli du 5 au 7 novembre, le festival des Nuits de Carthage, un événement qui était organisé par La Véranda, un OBNL qui a pour mission d’importer et d’exporter le patrimoine culturel et artistique des deux rives de l’Atlantique. Après, une édition avortée en raison des restrictions dues à la pandémie de la Covid-19, le festival était au rendez-vous de cet automne pour une seconde édition qui a réuni des artistes aux sonorités maghrébines et des musiques du monde.
La sérénité de Yüma
Au menu de la soirée de dimanche, le duo Yüma a ouvert le bal on interprétant plusieurs pièces tirées de son répertoire. Sabrine Jenhani est la voix féminine qui enchante sur des airs folks et traditionnels en compagnie de Ramy Zoghlemi qui joue à merveille de sa guitare.
Durant la soirée, le duo a pour ainsi dire communier avec le public à travers un florilège de chansons en lien avec des thèmes d’amour, d’exil et de nostalgie. Le groupe qui projetait de se produire au Canada depuis quelques années n’a pas manqué de saluer le public en cette période où le monde semble s’être arrêté depuis bien trop longtemps.
Djam enflamme Le National
Le très attendu ex-chanteur du groupe Djmawi Africa qui poursuit sa carrière en solo a mis le feu sur la scène du National en interprétant des morceaux de son nouvel album Zdeldel. Djam de son vrai nom Ahmed Djamil Ghouli, ne laisse personne indifférent que ce soit à travers son look de rasta, de sa bonne humeur sur scène et sa voix toute particulière que l’on reconnaît d’entre tous.
L’Algérien qui a multiplié les collaborations artistiques durant ces dernières années est doté d’une énergie qui lui permet de fusionner les sonorités pour faire danser le public. Durant la soirée de dimanche Djam était entouré de plusieurs musiciens de talent ainsi que de la chanteuse Canado-algérienne Meryem Sassi qui était présente pour l’accompagner au chant. En ouverture du show Djam a interprété Madiba en référence à Nelson Mandela avant d’enchaîner avec d’autres titres tels que Leave my bladi, Ifrik’Yamma ou Dinar.
L’artiste Algérien qui manie aussi bien le verbe que la guitare a encore une fois réussi à séduire le public qui l’a plébiscité pour interpréter Hchich et pois chiche, un titre populaire qu’il chantait avec son ancienne formation musicale. Djam qui en a profité pour donner rendez-vous au public parisien le 13 novembre, a vivement remercié les organisateurs de l’évènement avant de prendre le temps de se livrer au jeu des dédicaces et des séances photos avec ses fans.
Réda Benkoula