Le Festival du Film Maghrébin de Montréal (FFMM) qui aura lieu le 25 Février 2018 au Cinéma du Parc est organisé par l’Association des Tunisiens aux Amériques (A.T.A). Selon le Président de l’ATA, Monsieur Hechmi Khelifi l’objectif de cette première édition du FFMM est de faire découvrir au public Montréalais les créations cinématographiques maghrébines et aux réalisateurs maghrébins d’atteindre le public Nord-Américain.

La sélection cinématographique de cette année comporte  trois films tunisiens, dont le documentaire « Ton fils est un homme (Weldek Rajel) », de Heifel Ben Youssef. A cette occasion Monsieur Hechmi Khelifi a bien voulu répondre à quelques questions :

L’initiative : Pouvez-vous nous parler de la genèse du festival ?

Hechmi Khlifi : Nous avons constaté une absence d’évènement culturel maghrébin de grande envergure à Montréal. La plupart de grands évènements qui visent des maghrébins son organisés par de non-maghrébins. Voilà pourquoi nous nous sommes dit pourquoi ne pas être les premiers à rassembler tous les maghrébins et créer quelque chose qui a un grand potentiel. L’année 2017 a vu l’apparition de plusieurs très bons films dans le Maghreb. Une nouvelle génération de cinéastes est en train de prendre sa place au Maghreb. Une génération qui s’est libérée de la conception post indépendance du cinéma maghrébin dans le choix du sujet et dans son exploration. Cette génération est très prometteuse et nous aimerions l’aider à se faire connaitre par le public de Montréal.

Nous avons choisi de commencer petit mais nous allons travailler pour construire un partenariat avec les organismes et les personnes actives dans le domaine culturel et médiatique de Montréal pour développer cet événement et lui donner plus de visibilité et plus d’ampleur dans les prochaines éditions.

Quels sont les critères de sélection dans le choix des films ?

Nous n’avons pas encore établi une liste des critères de sélection. Mais grosso modo nous avons choisi les films récents qui ont suscité l’engouement du public et qui ont reçu de bonnes critiques. Dans les prochaines éditions nous allons ouvrir la porte aux cinéastes pour soumettre leurs films et nous allons faire une sélection plus formelle.

Conformément à la charte de notre association, nous favoriserons les films qui sont réalistes et qui représentent fidèlement la personnalité et la réalité maghrébine dans ses difficultés et ses aspirations sans pour autant projeter une perception.

Le film « Weldek Rajel » qui a remporté le prix FIFOG d’argent lors du festival international à Genève 2017, suit l’itinéraire de 7 jeunes clandestins tunisiens qui ont choisi de partir en Europe, animés par l’espoir d’une vie meilleure et en quête d’un rêve. Avec la situation économique et politique en Tunisie, le film est toujours d’actualité. Qu’en pensez-vous?

Il l’est et je pense qu’il le sera pour plusieurs années à venir. C’est une réalité malheureusement. Le public maghrébin est issu de l’immigration et va être très sensible aux récits de ces sept immigrants clandestins.

Je pense qu’en amorçant cette première édition du Festival du Film Maghrébin de Montréal, vous pensez aux prochaines éditions. Comment voyez-vous l’avenir du FFMM ?

La première édition est pour nous un projet pilote. Nous avons invité pratiquement tous les organismes maghrébins actifs pour leur démontrer ce qui est possible et réalisable. Pour les prochaines éditions nous allons tisser des partenariats avec ces organismes pour couvrir les trois pays de Maghreb et pour atteindre un plus grand public.

Un dernier mot?

Premièrement je vais remercier Khalifa Hertelli de l’ATA qui est derrière cette initiative et qui a travaillé très fort pour sa réalisation. Deuxièmement j’invite le public à venir assister à la projection du dimanche 25 février au Cinéma du parc. Ils seront très agréablement surpris de la qualité des films et de leur qualité. Et troisièmement j’invite tous les organismes Maghrébins de Montréal qui sont intéressés par cette initiative à nous contacter pour travailler avec nous sur les prochaines éditions et construire quelque chose de grand et de solide.

Propos recueillis par Réda Benkoula

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