Le Festival Stop Motion Montréal a conclu sa 11e édition avec le dévoilement des lauréats 2019 lors de la soirée de clôture le 22 septembre dernier à la salle J.A. De Sève de l’Université Concordia. Le jury, formé par des professionnels de l’industrie du film, était composé cette année de Mary Murphy, Philippe Tardif et Emily Paige. Ils qui ont eu l’honneur de révéler les films s’étant démarqués pendant cette fin de semaine haute en couleur. Voici les films et cinéastes récompensés :
FILM JEUNESSE
Coeur Fondant, Benoît Chieux, France
FILM DE LA RELÈVE
Love Me, Fear Me, Veronica Solomon, Allemagne
FILM INDÉPENDANT
Entre Sombras, Alice Guimarães et Mónica Santos, Portugal/France
FILM PROFESSIONNEL
Raymonde ou l’évasion verticale, Sarah Van Den Boom, France
PRIX DU PUBLIC
Mémorable, Bruno Collet, France
PRIX SPÉCIAL ÉCOLE NAD
Disco Still Sucks, Alexanne Desrosiers, Montréal, Canada
Une édition animée
Cette édition du Festival, lancée sous le thème du stop motion à l’ère du numérique, a commencé en grand avec un cocktail destiné à l’industrie qui a rassemblé 70 convives. Au total, ce sont plus de 2000 entrées qui ont été comptabilisées pour cette 11e édition du Festival. Trois ateliers professionnels, qui ont affiché complet, ont permis à une cinquantaine d’artistes du Canada, des États-Unis et du Mexique de parfaire leurs techniques. Les festivaliers ont aussi pu expérimenter gratuitement des jeux vidéo et une oeuvre en réalité virtuelle utilisant des techniques d’animation en volume, conséquemment au thème mis de l’avant cette année.
Conférences spéciales
En plus d’une centaine de films à voir, trois conférenciers internationaux ont donné le ton au festival. Devant une salle comble en conférence d’ouverture, Philippe Tardif, animateur québécois vivant sa passion aux États-Unis au sein du studio LAIKA, a fait découvrir les nombreux outils technologiques qui influencent son travail. Phil Tippett, artisan légendaire d’effets spéciaux, a présenté sa récente série Mad God et donné une classe de maître, suivie d’une séance d’autographe; une activité rendue possible grâce au soutien de la fondation Daniel Langlois pour l’art, la science et la technologie. Johan Oettinger, fondateur du studio danois Wiredfly, s’est entretenu avec les festivaliers au sujet des défis de la production du jeu vidéo indépendant Vokabulantis, réalisé principalement par des techniques d’animation en volume.
Des professionnels locaux ont aussi transmis leurs connaissances à un public captivé. Daniel Gies, cofondateur de la compagnie montréalaise E*D Films, s’est confié sur sa production Hairy Hill, qui allie différents types d’animation. Salman Sajun a quant à lui présenté le travail du studio de Saint-Henri qui porte son nom. Il a révélé les dessous de la création de courts métrages et projets publicitaires éclatés, et de son style particulier et coloré fait main.
Le cinéma à l’honneur
Plusieurs cinéastes locaux et internationaux ont agrémenté le festival de leur présence. Phil Tippett a pris part à la première canadienne du long métrage documentaire Phil Tippett : Mad Dreams and Monsters, réalisé par Gilles Penso et Alexandre Poncet. Le principal intéressé a pu répondre aux questions des spectateurs dans une ambiance intime et riche en confessions. Les projections Hybride et TNT (Terrifiant, Nu et Tordu) ont su attirer les novices et les plus téméraires lors de leurs représentations, alors que les oeuvres québécoises présentées (Mouvement Deluxe de Mathieu Handfield, La chambre des filles de Claire Brognez, Et je tiens debout de Geneviève Guénette, Jim Zipper d’Alexandre Roy) ont permis à certains de découvrir le meilleur du talent d’ici.
Le Festival, rendez-vous des amoureux de l’animation en volume, est fier de promouvoir les œuvres canadiennes d’ici et d’ailleurs. Plus de 100 films d’animation stop motion, provenant de 38 pays ont été présentés au cours de cette 11e édition à l’Université Concordia et au Cinéma Moderne.