À l’issue d’un projet pilote amorcé il y a un an par cinq pharmaciens-propriétaires affiliés à Pharmaprix, la bannière annonce que ce sont 20 pharmacies supplémentaires qui seront dotées, d’ici le début de l’année 2025, d’espaces dédiés à des soins cliniques. Entièrement dirigé par des pharmaciens, ce concept innovant de cliniques permet aux Québécois un accès rapide et pratique à plusieurs soins de première ligne de qualité.

D’une superficie moyenne de 450 pi2, ces espaces de soins cliniques en pharmacie sont aménagés avec une réception, une salle d’attente et des salles de consultation fermées permettant aux patients de rencontrer leur pharmacien en toute confidentialité. Ils peuvent recevoir plusieurs services et soins de santé portant, notamment, sur la contraception hormonale, le zona, l’acné, l’infection urinaire ou la rhinite allergique. Les pharmaciens peuvent y offrir également un service de vaccination et effectuer le suivi et l’ajustement de la médication pour plusieurs maladies chroniques, telles que la pression artérielle, le diabète et l’hypothyroïdie, afin d’aider les patients à atteindre leurs objectifs thérapeutiques.

En rendant les soins de santé plus accessibles aux patients avec notamment des heures d’ouverture prolongées, une technologie accrue et la prise de rendez-vous en ligne, les soins cliniques en pharmacie contribuent à désengorger le système de santé québécois.

Un projet pilote concluant

Il va de soi qu’avant d’envisager un déploiement à grande échelle d’un tel concept, celui-ci doit être évalué dans toutes ses composantes, ce qui est le but ultime d’un projet pilote. Cinq pharmacies ont fait partie de cette première mouture, et les résultats ont été à la hauteur des attentes des pharmaciens-propriétaires affiliés à Pharmaprix :

* Ce sont plus de 30 000 patients qui ont été traités dans les pharmacies dotées de cliniques; * Près de 10 000 consultations ont été effectuées pour des problèmes de santé courants tels que l’infection urinaire chez la femme, le reflux gastrique et l’eczéma; * Les pharmaciens ont pris en charge 9 000 patients suivis pour des maladies chroniques, et permettant à 20 % d’entre eux d’atteindre leurs cibles thérapeutiques, ce qui est cinq fois plus que dans une pharmacie exempte d’espaces de soins cliniques; des interventions qui se traduisent par une réduction des complications potentielles plus coûteuses pour le système de la santé; * En outre, quelque 1 675 tests rapides contre le streptocoque ont été effectués, accélérant l’accès à un traitement pour les patients positifs et limitant les impacts négatifs; * En termes d’immunisation, ces pharmacies ont administré 2,5 fois plus de vaccins qu’une pharmacie sans espace clinique.

Rappelons que depuis 2021, plusieurs nouveaux actes et services ont été délégués aux pharmaciens et pleinement remboursés à la population. C’est ce qui a amené les pharmaciens-propriétaires affiliés à Pharmaprix à repenser la façon dont les services sont offerts au sein de leurs pharmacies. De plus, avec le projet de loi no 67, le gouvernement entend élargir le champ de pratique des pharmaciens et instaurer un cadre réglementaire plus agile, permettant à la profession de pharmacien de s’adapter et d’évoluer plus facilement afin de répondre aux besoins de la population et du réseau de la santé.

Pour Jean Thiffault, vice-président développement stratégique et affaires professionnelles chez Pharmaprix, les patients apprécient énormément la facilité accrue qu’ils ont pour avoir accès à un professionnel de la santé de première ligne, d’autant plus que ces consultations sont couvertes par le régime d’assurance maladie. « Avec l’ajout de nouveaux espaces de soins cliniques au cours des prochaines semaines, notre réseau sera de plus en plus en mesure de contribuer à réduire la pression sur les urgences, souligne-t-il. »

Un facteur d’attrait et de rétention des pharmaciens

« Il y a actuellement un très grand nombre de postes de pharmaciens à pourvoir au Québec, ajoute M. Thiffault. Ces nouveaux espaces de soins cliniques dynamisent le rôle du pharmacien. Quand on étudie en pharmacie à l’université, on aspire tous et toutes à une carrière permettant d’avoir des contacts directs de qualité avec les patients, et c’est exactement ce qu’on leur offre avec ces espaces de soins cliniques. Il s’agit donc pour nous d’un puissant facteur d’attrait et de rétention. »

By admin

Read previous post:
Une nouvelle murale de PONY sur La Maison Bleue

L’organisme MU a inauguré une nouvelle murale à La Maison Bleue de Parc-Extension, l’un des cinq sites de l’organisme La...

Close