Un déménagement dans une nouvelle contrée emporte souvent avec lui, un lot important de stress. En effet, les nombreuses formalités comme les documents d’immigration, une langue étrangère, une nouvelle culture, l’éloignement de la famille, des systèmes d’éducation et de santé différents de même que des pratiques de travail dissemblables peuvent facilement en déstabiliser plus d’un. La situation est pire encore pour les gens qui revendiquent un statut de réfugié et ceux qui ont des personnes à charge. La reconnaissance de l’expérience de travail et de la formation acquises dans son pays d’origine font également partie des nombreux aspects auquel tout nouvel arrivant doit faire face peu importe son origine. La formation reçue à l’étranger La reconnaissance de la formation professionnelle en provenance de l’étranger fait partie des priorités à régler le plus rapidement possible pour autant qu’on maîtrise la langue de sa terre d’adoption car il s’agit de la pierre angulaire pour l’intégration au nouveau milieu de vie. Bien que la majorité des nouveaux arrivants croient qu’il est difficile de faire valoir ses acquis académiques, il faut savoir que plusieurs options s’offrent à ceux qui souhaitent réellement reprendre le même boulot ou un travail dans le même domaine, le plus rapidement possible. La reconnaissance de vos diplômes acquis à l’étranger s’avère peu coûteuse et peut vous permettre d’éviter d’avoir à recommencer au bas de l’échelle lorsque vous souhaitez vous installer dans une nouvelle contrée. Bien sûr, on parle ici de formation acquise au sein d’une institution scolaire reconnue car on ne peut recevoir d’équivalence pour des cours donnés en entreprise aussi poussés soient-ils. Accéder à une formation de haut niveau pour avoir de meilleures conditions de travail Plusieurs universités québécoises et ontariennes permettent aux détenteurs d’un baccalauréat acquis à l’étranger de poursuivre des études de niveau maîtrise ou doctorat au sein de leur institution. Ces programmes existent dans un grand nombre de secteurs comme l’administration, les sciences et l’ingénierie, par exemple. Leur avantage réside principalement dans le fait que la nouvelle formation acquise en sol canadien permette d’accéder plus facilement au marché de l’emploi et à des emplois de niveau supérieur, de surcroît puisque le diplôme est reconnu d’office. Parfaire la formation déjà acquise Il peut parfois arriver qu’une partie de vos acquis soit prise en compte dans votre cheminement mais que vous deviez compléter des cours pour accéder au marché du travail. Cela est souvent le cas lorsque vous souhaitez accéder à des emplois nécessitant une formation de niveau collégial comme plusieurs professions du réseau de la santé telles que la profession d’infirmier, de technicien en laboratoire ou d’inhalothérapeute, par exemple. C’est ce qu’on appelle des cours de mise à niveau. Ils sont parfois nécessaires pour accéder à la fédération professionnelle à laquelle vous êtes tenu d’adhérer pour pratiquer votre métier. Ces cours d’appoint nécessitent peu de temps et sont peu coûteux. Nonobstant le fait qu’ils vous permettront d’accéder à un emploi, ils vous permettront aussi de vous créer un réseau de contacts et sont souvent jumelés à un service de placement. Ce qui n’est pas à négliger. L’expérience de travail peut être prise en considération Il arrive parfois que l’expérience professionnelle soit prise en considération et puisse faire l’objet d’une équivalence dans un programme de formation. Cette équivalence vous permet d’acquérir des crédits sans pour autant suivre certains cours et accélérera votre passage sur les bancs d’école. Par où commencer dans sa quête de reconnaissance de sa formation? Comme les systèmes d’éducation varient grandement d’un pays à l’autre, il peut parfois être difficile de s’y retrouver et cela peut en rebuter plus d’un. En cas de difficulté, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide à une commission scolaire, un ami de confiance ou même à un agent d’aide à l’emploi dans le cas où l’on bénéficie d’aide de dernier recours. Ils peuvent être d’un grand secours. Des organismes pour vous guider Il existe aussi plusieurs organismes pour vous assister dans l’évaluation des niveaux d’éducation à l’étranger. Certains se spécialisent dans les évaluations pour l’employabilité et d’autres, pour la poursuite d’études. Sachez qu’une évaluation destinée au marché du travail diffère de celle destinée à un établissement d’enseignement. Ces organismes exigent cependant des frais variant de l’un à l’autre, c’est pourquoi il vaut mieux prendre son temps avant d’effectuer son choix et de choisir celui qui correspond le mieux à ses besoins à court et long terme. Les conseillers du Ministère de l’Emploi et la solidarité peuvent vous assister dans cette démarche, car ces services sont offerts à la population en général et il n’est pas nécessaire de recevoir quelques prestations pour en bénéficier. On ne saurait trop vous recommander qu’en tant qu’immigrant potentiel ou nouvel arrivant de consacrer des efforts à la comparaison des services d’évaluation et aux types de rapports produits avant d’opter pour l’un d’eux. Ainsi, vous bénéficierez de plusieurs avantages financiers à obtenir un seul rapport d’évaluation couvrant plusieurs besoins : emploi, immigration, équivalences académiques, obtention d’une licence et formation par apprentissage. Vous éviterez ainsi de nombreux coûts inutiles. Rappelez-vous également que de choisir le service le moins coûteux n’est pas nécessairement la meilleure chose à faire si cela vous conduit par la suite à recourir à des services complémentaires. Finalement, vérifiez si l’organisme en question est reconnu par les autorités gouvernementales et ce, afin d’éviter de perdre votre argent. Martine Dallaire (L’initiative)