Le CARI St-Laurent (Centre d’Accueil et de Référence sociale et économique pour Immigrants) situé dans l’arrondissement de Saint-Laurent) va participer à l’événement mondial : Le Forum social 2016, le 11 août de 9h30 à 11 h au Cégep du Vieux Montréal.
Quelle est l’activité ?
L’activité est organisée par les usagers eux-mêmes, avec l’aide de Sophie Letendre, responsable du service Vie communautaire. Le thème touche bien sûr à l’immigration, mais plus précisément, il soulève la question de l’intégration.
« Ne parler d’intégration que pour dire aux nouveaux venus qu’ils doivent prendre leur place dans la société telle qu’elle était avant eux est plus près de l’exclusion que d’une véritable intégration. Celle-ci n’existe que quand l’ensemble qui reçoit sait gérer sa propre transformation, comme une famille s’adapte à l’arrivée d’un nouvel enfant. Ce qui suppose qu’elle ait confiance en elle, en sa capacité d’adaptation, et qu’elle trouve positive l’arrivée du nouveau venu.»
Les propos d’Alain Touraine nous montre que nous pouvons parler de l’intégration dans tous les sens et c’est ce que le CARI St-Laurent se propose de faire sous forme de théâtre-forum.
Qu’est-ce que le théâtre-forum (ou théâtre de l’opprimé) ?
Cette forme de théâtre a été créée dans les années 1960 par le Brésilien Augusto Boal dans les favelas de Sao Paulo. Augusto Boal pense que le théâtre peut et doit être un outil pour changer le monde. Le FSM 2016 semble donc être l’endroit idéal pour le présenter !
Concrètement. Les comédiens jouent une fable pendant une quinzaine de minutes. Les thèmes choisis traitent de problèmes sociaux, économiques, sanitaires ou d’oppression. À la fin de la représentation (souvent catastrophique), on rejoue la pièce. Le public, aidé par le metteur en scène qui favorise le débat et coordonne les interventions des spectateurs, est appelé à participer et ainsi changer le cours des événements.
À travers ce théâtre participatif, il s’agit de faire émerger la parole pour proposer des alternatives aux difficultés. Les scènes sont rejouées jusqu’à ce qu’on trouve des alternatives satisfaisantes. On fait réagir le public afin qu’il trouve le bon chemin pour changer les choses. Utilisé dans un premier temps auprès des populations non-alphabétisées, il sert maintenant à faire prendre conscience à tous les publics des problèmes de société.
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