Fort d’une douzaine d’années à postillonner dans les micros de la scène underground de Sherbrooke, c’est en 2017, suite à la désagrégation de son groupe bruyant, que Frank Custeau se lance en solo. Il présente en mars 2018 le personnel et touchant Départs d’août, sur l’étiquette Slam Disques. Le prolifique Pierre-Philippe Pilou Côté en cosigne la réalisation, de pair avec le talentueux multi-instrumentiste Alex Crow. Les deux musiciens aideront Custeau à arrêter de crier, pour désormais se raconter à travers une chanson folk sur fond punk et country. Départs d’août figurera dans le top 50 des meilleurs albums québécois de 2018 selon CISM, de même que dans les palmarès de CKRL, CHYZ, CFAK et Stingray. Les trois singles, Robert Motivé, Le cimetière et Mort se retrouveront dans le top 100 BDS francophone. Sur la route, c’est déjà des dizaines de spectacles où il a partagé la scène avec Émile Bilodeau, Keith Kouna, Pépé et sa guitare ou Mononc’ Serge.
C’est en tombant sur un article signé Marie Allard que l’auteur-compositeur-interprète sherbrookois Frank Custeau se découvre faisant partie des Xéniaux, cette génération hybride ni tout à fait X, ni complètement Y. Le concept donnera un titre à l’écriture déjà entamée du thématique Xénial Blues qui paraîtra le 29 janvier 2021. Xénial Blues, ce sont les désillusions d’un adolescent naïf de presque 40 ans qui accepte tranquillement qu’il ne sera pas une rock star.
Pour la conception de l’album, Frank s’est entouré d’amis xéniaux, comme lui nostalgiques d’une époque sur rubans et sans autotune. C’est tout naturellement que les complices Alex Crow (Diane Dufresne,Vulgaires Machins, Elisapie, Aut’ Chose) et Luc Jr. Bélisle (Greenwood, 2Frères) décident d’aller voler des textures sonores chez leurs idoles, des années soixante aux années quatre-vingt-dix. Les batteries puissantes de Bélisle et les saxophones vieille école de Philippe Poirier (Le Cirque du Soleil) offrent des couleurs groovy à cette réalisation solide d’Alex Crow, une crise de la mi-trentaine folk rock épicée.
La chanson Le Rock and Roll, c’est une peine d’amour. C’est aussi la déconstruction du cliché pour lequel Frank Custeau a sacrifié sa jeunesse, ses études et ses relations : « J’te disais qu’j’voulais changer l’monde avec le Rock and Roll. J’pouvais à peine changer de bobettes. »