À quatre-vingts ans, François Dompierre a décidé de s’invertir dans l’écriture de la musique d’un requiem, ce qui porte inévitablement à une grande réflexion. l’échéance prochaine et inéluctable de la mort a contraint le compositeur à un regard en profondeur des textes de cette liturgie singulière. Douze chants qui se succèdent, chacun mettant en lumière un aspect particulier de cet ultime point de bascule.
« À force de me consacrer à ce projet, une trame de fond s’est lentement dessinée. Ayant passé ma vie à composer des musiques pour l’image, cette douzaine de chants constituaient une sorte de scénario cinématographique où s’avoisinaient le deuil, la peur, la vengeance, la tristesse, la mélancolie, le souvenir, l’allégresse, l’amour, l’apaisement enfin. Faire de mon requiem une trame musicale cinématographique me semblait le plus logique chemin à emprunter. Et lorsque le jeune et talentueux chef Francis Choinière m’a proposé d’écrire un requiem qu’il interprèterait en concert, tout est devenu clair » souligne François Dompierre.
Aujourd’hui, il présente l’extrait In paradisum. Ce chant cérémonial est habituellement absent des cérémonies funèbres. Il est davantage une sorte de prière d’action de grâce qui se chante sur le parvis de l’église. François Dompierre en a résolument fait une chanson populaire, une mélodie accrocheuse, pour conclure ce requiem. Un happy ending comme au cinéma! La pièce est interprétée par l’Orchestre FILMharmonique, l’ensemble ArtChoral et la soliste Myriam Leblanc, sous la direction du chef d’orchestre Francis Choinière.
Il est à noter que le lancement de l’album aura lieu le 13 septembre 2024, disponible physiquement et sur toutes les plateformes numériques.
Crédits de l’album Requiem :
Le compositeur : François Dompierre
l’orchestre : FILMharmonique
Le chef : Francis Choinière
Le choeur : Ensemble ArtChoral
Les solistes : Myriam Leblanc, soprano. Andrew Haji, ténor. Geoffroy Salvas, baryton
À propos
Né le 1er juillet 1943 à Ottawa, François Dompierre découvre la musique à 4 ans.
Dans la vingtaine, il fréquente l’école de musique de l’université d’Ottawa, le camp musical d’Orford et le Conservatoire de musique de Montréal où ses professeurs réussissent à lui inculquer des notions de solfège, d’harmonie, de contrepoint, d’analyse et de composition… qu’il s’empresse d’oublier en improvisant et en jouant du jazz pour épater ses amis et (surtout) amies du conservatoire d’art dramatique.
Après ses études musicales, il compose la musique de plus de 200 chansons, dont les succès l’âme à la tendresse et Demain matin Montréal m’attend. Il collabore également, à titre d’orchestrateur et de directeur musical, avec Pauline Julien, Claude Gauthier, Monique Leyrac, Pierre Calvé, Renée Claude et Félix Leclerc pour qui il réalise Le tour de l’île ainsi que ses quatre derniers albums, pour ne nommer que ceux-ci.
Cette période durant laquelle il se consacre principalement à la chanson est couronnée par le succès de son disque éponyme de musique instrumentale, vendu à près de cent mille exemplaires.
Après avoir écrit avec Michel Tremblay la comédie musicale Demain matin Montréal m’attend et collaboré au cinéma, avec Jacques Godbout, pour l’écriture du film IXE-13, la musique pour l’image devient son moyen d’expression privilégié. Il signe par la suite la bande sonore de près d’une soixantaine de films, réalisés notamment par Denys Arcand, Michel Brault, Jacques Godbout, Claude Fournier, Francis Mankiewitz, Alain Chartrand, Denise Filiatrault, Claude Miller, André Melançon, Jean Beaudin, Claude Chabrol et Léa Pool.
Les œuvres de François Dompierre sont régulièrement jouées en concert au Canada et à l’étranger, dont Les Diableries, Les jardins intérieurs, un concerto de violon, deux concertos de piano, La symphonie imaginaire, Les Glorieux (un récit musical commandé par l’OSM), 24 Préludes pour piano, Par quatre Chemins et le Concertango Grosso. Plusieurs interprètes de renom ont porté sa musique : Alain Lefebvre a triomphé en interprétant les 24 Préludes; Angèle Dubeau a régulièrement inclus de ses œuvres à son répertoire ; Francis Choinière a fait revivre la musique du film La Passion d’Augustine en concert avec FILMharmonique. En plus, il a dirigé l’Orchestre FILMharmonique et Louise Bessette au piano sur le disque Phonèmes, sur l’étiquette GFN Classiques. Plus récemment, Louise Bessette a elle aussi choisi d’interpréter au piano 16 pièces de musique de film sur un album intitulé Hommage à François Dompierre sur l’étiquette Atma. En 2023, le conservatoire de musique de Montréal a souligné les quatre-vingts ans du compositeur et présentera en novembre 2024 deux événements-concerts de ses œuvres.
Il est Chevalier de l’Ordre de la Pléiade, Chevalier de l’Ordre national du Québec et Membre de l’Ordre du Canada.
