La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) propose une série de mesures d’atténuation pour soutenir les producteurs et transformateurs laitiers du Québec devant l’ouverture du marché canadien aux entreprises agroalimentaires étrangères. Dans son mémoire, adressé au gouvernement fédéral et rendu public aujourd’hui, la FCCQ demande que le budget du 19 mars prochain comprenne les mesures compensatoires demandées depuis plusieurs mois.
« Au cours des dernières années, plusieurs producteurs et transformateurs laitiers ont dénoncé le retard dans le versement des compensations prévues face à l’ouverture partielle des marchés. Des mesures d’atténuation claires, équitables et efficaces sont attendues », soutient Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ.
Les recommandations de la FCCQ visent entre autres :
- à définir à court terme les paramètres des programmes de compensation pour les producteurs et transformateurs laitiers;
- à ce que le calcul soit fait en fonction de la valeur actuelle nette des pertes perpétuelles;
- à ce que les mesures de compensation assurent aux producteurs et transformateurs québécois de recevoir leur juste part et soient structurées en fonction de critères objectifs et transparents;
- à veiller au versement rapide des compensations promises aux producteurs et transformateurs laitiers;
- à ce que les compensations soient versées au prorata des volumes canadiens de production par province;
- et à inclure les mesures d’atténuation nécessaires pour les autres produits agricoles sous gestion de l’offre.
Le nouvel Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACÉUM) constitue la troisième brèche dans le système canadien de gestion de l’offre, après l’Accord économique et commercial global (AECG) et l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP). En incluant les autres accords commerciaux, l’accès consenti représente désormais l’équivalent de 10 % de la production laitière canadienne.
« Le gouvernement doit préserver les principes retrouvés dans le système de gestion de l’offre qui a permis à des milliers de petits producteurs de développer et poursuivre leurs activités », poursuit Stéphane Forget.
L’importance de la filière laitière du Québec
L’industrie laitière est très importante dans l’économie québécoise, alors que le Québec compte approximativement plus de 5 400 fermes laitières ainsi que 110 usines de transformation laitières, responsables respectivement de plus de 49 000 et 33 000 emplois directs et indirects selon des données de 2014.
« Les conséquences de l’ouverture des marchés agricoles, assujetties à la gestion de l’offre, sont notables et réelles pour les entreprises concernées. Le gouvernement fédéral doit assurer un soutien immédiat aux producteurs et transformateurs laitiers du Québec en annonçant rapidement des mesures de compensation qu’il a évoquées et ce, dans son prochain budget », conclut Stéphane Forget.
Source : Fédération des Chambres de commerce du Québec