Dans le petit village de Saint-Claude dans le Jura, le Père Philippe vient de poser ses valises. Derrière la soutane de ce prêtre peu orthodoxe, se cache Lucien qui tente d’échapper à des types qui veulent lui faire la peau.
Dans son nouveau rôle d’homme d’église le Père Philippe célèbre la messe de manière peu orthodoxe. Il dit que Dieu serait noir en plus de se charger des confessions de ses paroissiens de manière très particulière. Il n’oublie pas bien sûr de ranger un flingue sous sa soutane au cas où les choses se gâtent.
Si la venue de ce prêtre pas comme les autres bouleverse le quotidien de la petite ville de Saint-Claude, le passé va vite rattraper ce cher Lucien…
Le récit du premier tome de Habemus bastard[1], nous conduit dans une région que Jacky Schwartzmann connaît bien.
Pour lui, le cadre se prête parfaitement bien à cette sorte de western urbain qui lui permet de réaliser une œuvre qui bouscule les codes d’église à travers le comportement du Père Philippe, car la venue tant attendue de cet homme d’église est loin d’être sans conséquences en référence au jeu de mot utilisé pour choisir le titre de cette BD. Et pour cause, normalement lorsqu’un cardinal prononce à l’issue d’un conclave : Habemus papam, cela est accompagnateur de message d’espoirs pour la communauté des croyants.
L’auteur de Demain c’est loin, Kasso et Stop Work a donc pris le temps de développer ce scénario en compagnie du dessinateur Sylvain Vallée, pour jouer autant sur le découpage de l’œuvre et les différentes couleurs qui permettent de rendre compte de l’atmosphère singulière de la ville de Saint-Claude à travers son l’église, ses petits commerces et tous les habitants que rencontre Lucien.
La suite de ce diptyque qui est publié aux éditions Dargaud et prévue au mois d’octobre 2024.
Réda Benkoula
[1] Habemus bastard T.1 : L’être nécessaire | Jacky Schwartzmann (Scénario), Sylvain Vallée (Scénario, Dessin) | Dargaud | 2024 | 88 pages