Il a commencé à flirter avec la musique à l’âge de six ans. C’est que l’homme avait de qui tenir ; son paternel est à ce jour percussionniste dans les bistros parisiens et son grand-père fut un tambourin de renom à Raffour et toute la région de la Basse Kabylie. Son père avait accompagné sur scène des artistes de renom à l’image de Salah Sadaoui (du même patelin que lui), Youcef Abdjaoui, Aït Meslayen. Hamid Ouchene, puisque c’est de lui qu’il s’agit, respire pour ainsi dire la musique. A l’âge de 16 ans déjà, il était une star sur scène dans son village natal. Petit à petit, le chanteur fait son assise un peu partout en Kabylie. Arrive plus tard la décennie du terrorisme qui a fait replier la chanson et les arts en général. Il était dit que Hamid allait être sur les traces de son père. Année 2000, année du bug informatique, il met les pieds à Paris. Il retrouve son père qui a pris un coup de vieux, mais qui n’ose pas abandonner son instrument qui fait rythmer les musiques. En France, notre artiste n’a pas trouvé de difficultés à s’intégrer dans son milieu de prédilection. Après 13 années passées dans la ville des Lumières, Ouchène s’envole pour la métropole québécoise. Montréal lui ouvre ses bras. Le jeune chanteur de Raffour commence à écumer les milieux artistiques. De soirées amicales entre copains, il arrive à décrocher une place dans le prestigieux festival international Nuits d’Afrique. Il se confie au journal :
L’initiative : Vous participez pour la première fois au Festival International Nuits d’Afrique. Quelle est votre impression ?
Hamid Ouchene : Effectivement, je participe le 15 juillet au festival. Pour moi, c’est l’aboutissement d’un parcours. Cela représente une belle expérience pour moi. Un challenge de plus. Ma participation au festival intervient après la finale des Syl d’or à laquelle j’ai participé en sortant ex-æquo avec la Malienne Doussou Koulibaly. J’espère que cette expérience m’ouvrira des portes que je compte exploiter pour avancer dans ma carrière.
Justement comment avez-vous commencez votre carrière ?
Cela remonte à loin. C’est à l’âge de 16 ans que je suis monté sur scène dans mon village de Raffour en Kabylie. Après avoir bourlingué dans les villages en animant les fêtes de mariage, j’ai atterri à Paris où mon père était déjà bien introduit dans le milieu artistique. J’ai continué sur la même lancée. En plus d’animer des fêtes de mariage, j’ai travaillé avec Houari Aouinet. J’ai eu également le plaisir de participer avec des poètes français à un hommage à Si Moh u Mhend à Tizi Ouzou, en Algérie.
Que pensez-vous de la situation de la musique kabyle d’aujourd’hui ?
Je crois que chaque époque a ses repères. La chanson kabyle a évolué. Certes, nous n’avons plus les ténors de l’époque qui ont beaucoup donné à la chanson kabyle ; mais, force est de constater qu’il y a des jeunes qui émergent dans le domaine. Et puis, le public est capable de choisir en son âme et conscience.
Des projets peut-être ?
Oui. Je prépare la sortie de mon premier album. Le projet est présentement en chantier. Il y a une chanson intitulée Assirem (espoir). J’espère que le produit va plaire au public qui est, en fin de compte, le dernier juge.
Propos recueillis par Yanis Amnay
Hamid Ouchene se produira sur scène le 15 Juillet 2014 à 20H30 au Club Balattou 4372 boul St-Laurent (coin Marie-Anne). Prix: 15 $
