L’initiative : Le réseau des professionnels kabyles vient de naitre et il a pour démarche d’aider la communauté kabyle au Canada. Dans quel contexte cette association est née et quels sont ses objectifs ?
Karim Ighil : L’idée de créer le réseau des professionnels kabyles au Québec et au Canada remonte à très longtemps et on l’a concrétisée depuis 4 mois avec des collègues avec lesquels on collabore déjà dans l’immobilier, les assurances et d’autres domaines. Je vis au Canada depuis plus de 30 ans et j’ai constaté que toutes les communautés s’entraident. Elle m’est venue alors l’idée de lancer ce réseau pour rassembler notre communauté, comme dit l’adage kabyle afus deg wfus anemaawan (main dans la main on s’entraide), et surtout pour nos enfants qui vont trouver demain une structure, qui va les aider dans différents domaines, notamment les booster pour se lancer en affaires.
Les objectifs de ce réseau sont nombreux : servir la communauté, développer des liens entre les membres de la communauté dans divers domaines (affaires, commerce, arts, culture…), encourager la dynamique d’échange de biens et services entre les membres de la communauté, s’entraider en échangeant des conseils et en partageant des expériences, participer au financement de projets socioculturels, se développer en publicisant les activités du réseau à travers les médias, les réseaux sociaux, les conférences et diverses formes de socialisation, et organiser des actions de solidarité envers les membres de la communauté.
Comment les kabyles de Montréal ont-il accueilli cette initiative et est-ce que l’adhésion est ouverte aux autres communautés ?
Dès son lancement, on a eu un écho très positif, on a reçu beaucoup de demande d’adhésion et surtout beaucoup de messages de félicitations et d’encouragement, car c’est la seule solution qui nous permettra d’être plus forts dans le futur.
L’adhésion est ouverte à toute personne qui partage les objectifs du réseau et contribue à les atteindre en participant, par exemple, aux subventions, comme dit le proverbe latin: : « L’argent est le nerf de la guerre ».
En plus d’aider la communauté kabyle, vous sponsorisez les grands évènements kabyles à Montréal. Comment êtes-vous sollicité ?
J’étais au début parmi les premiers sponsors à travailler avec les organisateurs, parce que, de prime abord, j’aime la musique et la culture, et en tant que courtier immobilier, j’ai besoin de m’adresser aux gens et à la communauté à travers le sponsoring, dont une partie des retombées financières est versée aux organisateurs d’évènements pour faire baisser les prix des billets et faciliter l’accès aux spectacles. C’est une manière d’aider notre communauté et surtout de remercier ma clientèle de m’avoir choisi comme courtier immobilier.
Votre agenda est certainement rempli pour les jours à venir …Que réservez-vous pour le public kabyle de Montréal ?
En tant courtier, il m’est difficile de refuser d’aider ou de sponsoriser un évènement, j’étais toujours présent pour contribuer à sa réussite. J’ai le plaisir de vous annoncer la venue de Lounis Ait Menguellet, le 28 avril prochain, qui sera l’évènement de l’année pour la communauté kabyle. C’est un honneur et un privilège pour moi de sponsoriser et de contribuer à cet évènement, d’autant plus que ce ténor de la chanson kabyle a bercé mon enfance.
Pour le futur, on travaillera pour attirer plus de personnes capables d’enrichir notre réseau et d’apporter un plus à notre communauté tout en s’ouvrant à d’autres domaines.
Propos recueillis par Samir Kared