(1ère partie : Le voyageur passionné)
Par Hamid Si Ahmed
Considéré comme l’un des plus grands artistes, inventeurs et hommes d’esprit de l’Histoire et parmi les 12 plus grands scientifiques de tous les temps, Léonard de Vinci était à la fois artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, botaniste, musicien, poète, philosophe et écrivain. Quelle polyvalence !
Quelques centaines d’années plus tard, le génie est toujours présent parmi les hommes, certes, mais existe-t-il encore de ces esprits qui ont réussi à accomplir une carrière aussi multidisciplinaire, cumulé autant de savoirs et connaissances diversifiées et réalisé des œuvres inimaginables, à l’instar de Léonard de Vinci ?
Quelque part au Québec, le parcours atypique d’un certain Jules Aillaud nous a interpellés à plus d’un titre, autant par les caractéristiques de sa carrière professionnelle, réalisée de surcroît dans plusieurs pays différents, que par sa passion et sa détermination à toujours chercher la vérité des phénomènes de la vie. Digne successeurs d’une lignée fantastique de ces hommes qui ont façonné le monde, Jules Aillaud mérite mille éloges, un parcours invraisemblable qui vaut le détour !
Ingénieur, professeur, peintre, photographe, chercheur, inventeur, artiste, dessinateur, auteur, producteur et réalisateur, en plus d’être un véritable globetrotteur, monsieur Aillaud peut bel et bien se louer d’un tel accomplissement.
Qui est Jules Aillaud ?
De la Côte d’Azur au Canada, l’appel céleste…
Né en 1936 sur la Côte d’Azur, Jules Aillaud a vécu dès son enfance la 2ème guerre mondiale et les bombardements allemands qui ont anéanti la maison familiale située sur le port de Toulon. Ses yeux d’enfant ont assisté au sabordement de la flotte militaire française, qui n’a laissé aux allemands, que ruines et désolation.
Jules poursuit des études d’architecte naval à Toulon et de dessinateur concepteur en mécanique et ingénieur à Paris. Seul, conçoit, calcule, dessine, réalise et supervise la construction du plus grand lessiveur mondial jamais réalisé de 45 000 litres (hauteur de 4 étages) pour une usine de papier à Bombay. Après avoir collaboré au tracé de l’autoroute de la Côte d’Azur, il s’expatrie au Canada en 1966.
Guidé par une voix céleste, le destin l’a propulsé dans 4 vies exceptionnelles de 20 ans chacune, dans 4 pays et continents comme : Dessinateur, architecte naval et ingénieur en France sur la Côte d’Azur ; professeur en Guinée et au Québec, militaire en Algérie ; auteur, photographe, inventeur, producteur et réalisateur au Canada.
Sous le signe de la persévérance
Jules a vécu des histoires inédites, pathétiques et instructives des plus intéressantes, a surmonté la mort à plusieurs reprises, a fait des choix que peu d’humains ont pu faire, qui lui ont fait gravir des montagnes, vivre, posséder et/ou réaliser des exploits, des records, 4 diplômes universitaires, des coups d’éclat, 4 brevets d’invention sans agent , 4 coups d’états dans 4 pays ((France, Algérie, Afrique, Québec), des voyages, des livres, des pensions de retraite, des propriétés immobilières, des automobiles légendaires, des productions télévisées qui lui ont permis de rencontrer et photographier des grandes personnalités de ce monde dans les domaines artistique, cinématographique, diplomatique, politique et culturel.
L’humilité en pleine gloire !
Toute sa vie il s’est contenté de « rester dans l’ombre pour mettre ses collaborateurs et amis au premier plan, à présent c’est à son tour de s’exprimer et de finaliser sa biographie ! Il ne s’est jamais contenté de la routine, en cherchant toujours à comprendre et à perfectionner la banalité et l’imperfection.
Actuellement il est encore très actif, il met au point sa 5ième invention qui va révolutionner la propulsion automobile en remplaçant avantageusement le pétrole, le butane et l’électricité, impossible direz-vous, suivez-le et il vous étonnera encore et encore, à suivre… »
Au-delà de sa riche carrière accomplie, monsieur Aillaud a sillonné les quatre coins du monde, tel un voyageur des temps modernes, dans une douzaine de pays et trois continents différents. De l’Europe de l’ouest à l’Amérique du nord, passant par le Maghreb et l’Afrique, Jules Aillaud a vu du pays !
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Jules Aillaud : « Toutes ces expériences bénéfiques ont augmenté ma notoriété, même si j’ai encore beaucoup à apprendre, à découvrir ou à inventer »
L’initiative : La première de vos particularités, au-delà de votre riche carrière accomplie, c’est d’être un véritable globetrotteur. Que retenez-vous de vos voyages dans les quatre coins du monde, qu’avez-vous retenus et le plus appris ?
Jules Aillaud : J’ai visité pas moins de douze pays durant toute ma vie, dont cinq pays où j’ai pratiquement réalisé les différentes étapes de ma carrière professionnelle. Ce que je retiens de ces aventures ?
En France…
« …Une enfance dramatique dans les années 1939-45, où mes yeux d’enfant n’oublieront jamais les bombardements allemands qui ont anéanti la maison familiale, ni le sabordement de la flotte française dans le port de Toulon.
À mon adolescence certaines attirances pour les sports extrêmes, éduqué par mon oncle de Marseille, professeur et champion en apnée profonde et plongeons de haut-vol dans les calanques de Cassis.
Mon désir utopique de devenir dessinateur et ingénieur, car mes parents peu fortunés me répétaient sans cesse qu’ils ne pouvaient pas me payer de telles études à Paris.
La grande joie inoubliable de la réussite d’un concours national en 1958 pour une bourse d’études à Paris pour devenir dessinateur et ingénieur.
Mes réalisations en France pour ma collaboration au tracé et aux œuvres d’arts de l’autoroute de la Côte d’Azur.
L’étude, la réalisation et la supervision de la construction de la plus grosse machine à laver mondiale de 45 000 litres, soit 4 étages de haut pour une usine de papier à Bombay. »
En Algérie, de 1960 à 1961…
« Mon départ obligatoire pour effectuer mon service militaire de deux ans en Afrique du Nord durant la guerre d’Algérie ou j’ai été missionné aux canons et mortiers à la frontière algéro-tunisienne.
J’ai appris le maniement des armes, la survie en territoires hostiles la connaissance néfaste de la guerre.
À mon retour j’ai connu la désolation de la crise économique qui m’a fait perdre mon emploi sur la Côte d’Azur, où j’ai survécu grâce au dessin et à la peinture artistique sur toile. »
En Afrique, de 1963 à 1965…
« L’obtention d’un contrat du ministère des affaire étrangères pour enseigner le dessin technique à Conakry en Guinée, ce qui m’a fait vivre des expériences extraordinaires jusqu’au coup d’état contre le président Sékou Touré en 1965, qui a mis fin cette odyssée africaine.
Là encore, j’ai survécu en France grâce au dessin et à la peinture artistique sur toile. »
Au Québec…
« Mon arrivée à Montréal le 15 décembre 1966 comme immigrant sans argent sans contrat, pensant travailler comme ingénieur et ma grande désolation de ne pouvoir faire carrière en bureau d’étude chose impossible sans parler l’anglais.
L’obligation de travailler comme concierge, dessinateur débutant, inspecteur en mécanique.
Durant la crise d’octobre en 1970 j’ai envoyé mon CV à une cinquantaine de commissions scolaires du Québec et à tous les collèges techniques privés du Québec.
Enfin une seule réponse la polyvalente Curé Mercure de Saint Jovite qui m’offre en attendant un poste de professeur en art plastique ? Voilà comment j’ai commencé ma carrière de professeur au Québec.
Mes études d’ingénieur interrompues quelques mois avant le diplôme pour le départ obligatoire à l’armée n’ont pas été reconnus et le ministère ne m’accorde que 12 ans de scolarité, étant nouveau dans l’enseignement mon salaire était tout juste le salaire minimum en 1970.
Je n’ai pas d’autre alternative que de me remettre aux études universitaires à 35 ans pour augmenter ma scolarité et mon salaire.
Étant muté à Montréal j’ai réalisé un exploit d’augmenter ma scolarité de 12 a 19 ans (Soit 7 ans ou l’équivalent d’un doctorat) en cours du soir entre 1970 et 1980 à l’âge de 45 ans ce qui du jamais vu dans l’enseignement universitaire pour un enseignant travaillant à temps plein.
Cet exploit m’a permis de décupler mon salaire et de passer du professeur le moins bien payé en 1970 au professeur le mieux payé au Québec en 1980.
Autodidacte dans la photo et la vidéo, j’ai enseigné en activité parascolaire ces deux disciplines qui m’ont permis de maîtriser ces arts qui m’ont servis depuis ma retraite en 1995 à me lancer comme producteur et réalisateur de spectacles, défilés de mode, vidéos, émissions de TV et de rencontrer ou photographier des grandes personnalités de notre planète. »
À Monaco…
« J’ai rencontré et photographié Céline Dion et René Angelil en 2008 dans les salons privés du Sporting Club de Monte Carlo dans la Principauté de Monaco lors d’un banquet gastronomique et de sa tournée autour du monde, à Montréal monsieur et madame Trudeau, etc.
De collaborer à de nombreuses vidéos des artistes canadiens et des films québécois et américains.
De réaliser plusieurs brevets d’invention canadiens par moi-même sans agent de brevet.
Toutes ces expériences bénéfiques ont augmenté la notoriété, même si j’ai encore beaucoup à apprendre, à découvrir ou à inventer.
Je pense que mon livre intitulé ‘’ Mes incroyables destins’’ ou’’Célestine la voix céleste de mon ange gardien’’ récapitule dans les moindres détails toutes ces tribulations internationales avec ces 135 pages et plus de 250 photos couleurs, ce livre sera lancé à l’automne 2020. »
Propos recueillis par Hamid Si Ahmed
Résumé des visites de Jules Aillaud à l’étranger (12 pays sur 3 continents) :
1– La France (durant 25 ans) dans tous les azimuts pour réaliser de nombreuses vidéos documentaires.
Euro Disney, les châteaux de la Loire, Paris ses musées, les grands spectacles : Casino de Paris, Lido, Paradis Latin, Moulin Rouge, Folies Bergères, Crazy Horse. Les 24h. du Mans.
La Côte d’Azur par la terre et par la mer : de Marseille jusqu’à Menton : Calanques de Cassis, Toulon, Saint Tropez, Cannes, Nice, Les îles, Heze village, Monte Carlo.
La Provence : Gorges du Verdon, Grasse capitale des parfums, Valauris, Biot, Saint Paul de Vence, le Moulin de Mougins.
Les Alpes : Mont Blanc, Mer de glace, Chamonix, Pic du midi et son téléphérique à 2877 mètres d’altitude.
La Bretagne, la Normandie, Marseille.
2– L’Italie du sud, la Riviéra des fleurs, San Rémo et son marché.
3– L’Angleterre en auto embarquement sur un ferry-boat à Saint Malo pour Portsmouth et visite de Londres.
4– La suisse en auto Genève, Neuchâtel, La Neuville, les Grisons.
5- Les États-Unis : La Floride, Las Vegas.
En auto : Disney World, Cap Canaveral, Orlando.
6- Les Bahamas en bateau : Nassau, les plages et le casino.
7– Monaco : visite de Monte Carlo, le casino, le jardin exotique, le musée océanographique, les plages, le circuit du Grand Prix de Monaco, la rencontre t l’entretien de Céline Dion et René Angelil dans les salons privés du Sporting Club.
8– La Belgique : Bruxelles visite de la ville et de l’expo universelle de 1958.
9– L’Algérie en bateau : Alger, Bône Philippeville, le djebel à la frontière tunisienne (durant 2 ans)
10– L’Afrique : La Guinée, Conakry, les Ïles, la jungle (durant plus de 2 ans)
11– Le Canada.
12- Le Québec dans tous les azimuts et actuellement depuis 1966.