En créant le personnage d’Albator en 1969, Leiji Matsumoto a fait rêver des millions d’enfants qui ont été fascinés par tout l’univers de ce manga qui puisait son essence dans l’esprit de la piraterie du XVIIe siècle ainsi que dans la mythologie japonaise et scandinave.

Afin de situer Harlock en version japonaise, il faut savoir que le personnage d’Albator est un pirate de l’espace du 31e siècle qui a longtemps combattu les humanoïdes et les Sylvidres aux côtés de ses compagnons d’aventure Miimé, Yattaran, Toshirō, Kei Yûki, Docteur Zéro, Machi, Tadashi Daiba et bien d’autres. Ce héros et son équipage se porte au secours des faibles, des vieux et des enfants et il parcourt les étoiles dans une quête vers l’infini à bord de l’Arcadia, un cuirassé de l’espace qui arbore l’impressionnant pavillon des pirates à tête de mort qui surmonte deux fémurs.

L’allure d’Albator est reconnaissable d’entre tous, grâce notamment à sa longue cape noire, son sabre laser, sa balafre sur le visage et le bandeau qu’il porte sur son œil droit. Albator et ses amis défendent les valeurs de liberté et se battent pour la subsistance des espèces et de la nature, un enjeu que Leiji Matsumoto a toujours évoqué dans le manga et qui est encore aujourd’hui d’actualité.

Une œuvre passionnante

L’une des forces dans l’œuvre de Leiji Matsumoto est d’avoir créé dans Albator un équilibre entre les personnages auxquels peuvent s’identifier les filles et les garçons dans un univers de violence spatiale. Le succès au rendez-vous, le manga a été adapté en série animée, puis en longs-métrages animés. Tous les personnages de la saga ont une histoire et plus important encore, la valeur de l’amitié est fondamentale, en démontre le lien entre Toshirō l’ami fidèle d’Albator qui, avant de mourir, a réussi à transférer son âme dans l’ordinateur de l’Arcadia.

La relève

Une œuvre comme celle d’Albator a touché les fans à l’image du dessinateur et coloriste français Jérôme Alquié qui a réussi le pari dont peu d’artistes peuvent se féliciter ou s’enorgueillir à savoir : poursuivre une œuvre majeure avec la bénédiction de son créateur [de son vivant]. Comme on peut le lire au début de l’ouvrage, le bédéiste qui a déjà réalisé la série Surnaturels remercie infiniment Leiji Matsumoto pour ses conseils et ses encouragements afin de réaliser cette œuvre qui s’étend sur 3 tomes, où l’on éprouve un certain plaisir à retrouver le célèbre corsaire de l’espace. Albator doit combattre une nouvelle ennemie Talika, la survivante de la planète Aia. Pour triompher, il n’aura d’autre choix que de pactiser avec ces éternelles ennemies les Sylvidres. Tout est mis en œuvre par Jérôme Alquié pour nous immerger dans cette aventure qui se veut fidèle à l’esprit de Matsumoto.

Édité chez Kana, Mémoires de l’Arcadia[1], est un petit bijou graphique qui nous fait voyager dans l’univers futuriste d’Albator.

Réda Benkoula

[1] Capitaine Albator : mémoires de l’Arcadia T.3 | Jérôme Alquié | Kana | 2020 | 64 pages

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