Le film Arrival du réalisateur Québécois Denis Villeneuve, sera présent avec Huit nominations à la 89ème cérémonie des Oscars dans les catégories du Meilleur réalisateur, du Meilleur film, du Meilleur scénario adapté, de la Meilleure direction photo, du Meilleur montage sonore, du Meilleur Mixage sonore, des Meilleurs décors et du Meilleur montage.
Pourtant, c’est un autre Québécois Xavier Dolan qui retenait toutes les attentions et sur lequel on fondait de grands espoirs avec son film « Juste la fin du monde » pour remporter la précieuse statuette dans la catégorie du « Meilleur Film en langue étrangère ».
Ce film qui dominait jusqu’à date les nominations aux Écrans canadiens en recevant pas moins de 9 nominations au gala des prix Écrans canadiens était sélectionné dans la short list des Oscars avant que la nouvelle ne tombe le 24 janvier dernier.
Cette adaptation de la pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce a déjà été très remarquée en remportant le Grand Prix au dernier Festival de Cannes 2016 en remportant le Prix du jury œcuménique et le Grand prix du Festival.
« Juste la fin du monde » est l’histoire d’un jeune homme (Gaspard Ullilel), longtemps parti de chez lui, qui revient partager un repas dominical avec sa mère (Nathalie Baye), sa sœur (Léa Seydoux), son frère (Vincent Cassel) et la femme de ce dernier (Marion Cotillard).
Jusque-là, cela semble banal, sauf que le jeune homme en question fait de ce retour aux sources pour annoncer sa mort prochaine de maladie. Ces retrouvailles, au cours desquelles on ressent beaucoup d’inconfort, déterrent tous les souvenirs, les animosités et les frustrations. Bien entendu, la nouvelle s’annonce plus difficile à livrer que prévu.
Le début du film peut paraitre poussif, car la gêne et le malaise peinent à se mettre en place. Passé le début, les émotions commencent à vous saisir avec le jeu remarquable de la mère, qui fend son armure de femme délurée pour livrer un message d’amour à son fils.
Marion Cotillard quant à elle joue en finesse : elle si étrangère au malade devient son alliée et celle qui le comprend sans le connaître vraiment, d’autant qu’un dialogue des yeux très intense et saisissant prend forme.
Le grand frère quant à lui, ne rate pas l’occasion de mettre les pieds dans les plats dès que l’occasion se présente avec un humour graveleux et à d’autres moments par sa brutalité.
La tension montera en crescendo jusqu’à la scène finale où un torrent d’émotions vous prend à la gorge.
Fouad Osmani