Yzanakio et Wady Films sont fiers d’annoncer le début de cette première production canadienne majoritairement afro-descendante, Kanaval. En tournage depuis le 10 avril dernier, l’équipe complète ces jours-ci la première étape de son horaire de tournage en République Dominicaine et rentre au pays pour la suite de sa production ! Ce premier long métrage du réalisateur québécois Henri Pardo rassemble pour l’une des premières fois au Québec une équipe racisée jusque dans ses moindres recoins.
La portion de tournage en terres québécoises se poursuivra avec les comédiens Rayan Dieudonné, Pénande Estime, Martin Dubreuil, Claire Jacques, Tyler Epassy et Jean Jean.
Synopsis du film KANAVAL
Au milieu des années 70, contre l’avis de sa mère, Rico, un jeune garçon de 6 ans au sourire espiègle et à l’imagination débordante, s’échappe de la demeure familiale pour participer au carnaval haut en couleur de Jacmel, sur la côte sud d’Haïti. Réputée dans tout le pays, ce rassemblement populaire est un exutoire extraordinaire contre la dictature qui sévit au cœur de ces années troubles.
Enivré par les rythmes musicaux du Kanaval (Carnaval en créole) à son apogée, Rico ne répond pas aux injonctions de son oncle qui tente de le ramener à la maison. En déambulant entre les nombreux festivaliers, il rencontre les différents personnages qui ont façonné l’histoire de la république haïtienne, qu’ils soient humains (anciens esclaves, hommes politiques, autochtones), ou inhumains (Lwas et les autres personnages de la mythologie haïtienne). C’est donc ivre de souvenirs que le soir venu, il rentre à la maison.
Malheureusement, une autre réalité le rattrape. Sa mère Erzulie est arrêtée et interrogée dans la cour familiale par les hommes de la milice au service du pouvoir. En effet, cette jeune intellectuelle est soupçonnée d’être un membre influant d’un groupe de résistants qui milite clandestinement pour l’instauration de la démocratie en Haïti. Avant que les hommes de la milice ne remarquent sa présence, Rico est saisi par son oncle Seradieu et s’envole dans ses bras, pour atterrir dans une autre réalité : une étrange planète baptisée Canada.
Le réalisateur Henri Pardo
Issu de l’Institut de l’image et du son (inis) en 2005, Henri a écrit et réalisé le court métrage de fiction Sous-bois, financé par la Sodec, et il a produit et réalisé la série documentaire Black Wealth Matters. En 2016, il fonde Black Wealth Media, une boite de production vouée à développer et produire des films et séries afrocentriques. En 2018-19, en tant que producteur, il développe quatre séries web de fiction, et il produit le long métrage documentaire Afro-Prospérité. En 2019, Black Wealth Media a reçu le financement de la SRC et du Fond Corus pour le développement d’une série documentaire sur l’histoire des Afro-Canadiens. D’autre part, Henri est en postproduction du long métrage documentaire The Jackie Robinson Myth, produit par Katarina Soukoup de Catbird Productions, qui sera en onde sur Documentary Chanel en 2021, et il a écrit le long métrage de fiction Kanaval, financée par la Sodec et produit par Yzanakio films. Henri est membre fondateur de Black on Black films, le collectif de cinéastes afrodescendants. Kanaval est son premier long métrage de fiction.
NOTE DE L’AUTEUR-RÉALISATEUR : Henri Pardo
« Cette histoire, c’est la mienne, celle de ma mère et de ma famille, celle de notre déracinement d’Haïti. Celle d’une migration qui appartient à la grande histoire de la diaspora africaine. Une diaspora en perpétuel déplacement. Une diaspora, depuis des centaines d’années, condamnée à «réussir» son intégration dans un pays d’accueil. Une exigeante intégration qui, bien souvent, ne tient pas compte de l’accumulation de traumatismes liés aux diverses oppressions. Une intégration qui, malgré tout, a su insuffler de la beauté au mouvement, de la culture à l’imaginaire et un intellect merveilleux aux territoires qu’il parcourt.
Peu importe d’où nous venons, chaque nouvel arrivant porte en lui une existence riche et parfois merveilleuse qui gagnerait à être mieux connue des pays d’accueil. Cette diaspora, toujours en constante adaptation à son environnement, s’est rendue jusqu’ici au Canada. Cet exode a rarement été montré au cinéma du point de vue d’un enfant, un être innocent à qui on n’a pas demandé son avis et qui devra vivre toute sa vie avec le choix de son parent.
Ainsi, à travers le regard de Rico, on redécouvre le Québec sous un angle nouveau. Celui de l’immigrant qui débarque ici et trouve que c’est beau ici, que c’est difficile l’hiver, mais que ce pays est vaste, grandiose, un lieu de rêve impressionnant. Malgré l’amour de parents «adoptifs» québécois, la campagne québécoise peut être blessante, isolante et amère.
Pour appréhender ce nouvel environnement et retrouver un semblant de sécurité, Rico ne peut pas compter sur sa mère, elle-même meurtrie par son expérience douloureuse. Il ne peut s’échapper que grâce à son imagination, une imagination fertile qui se nourrit de l’imaginaire du peuple haïtien.
J’ai été cet enfant, mais, j’ai découvert en écrivant cette histoire que nous sommes nombreux à l’avoir été. Nous sommes nombreux à avoir eu une enfance sacrifiée, déracinée et nous sommes encore plus nombreux à avoir trouvé refuge dans l’imaginaire. En faisant vivre cette histoire, j’espère donner une voix à l’enfant qui sommeille dans chaque adulte. »
NOTE DU PRODUCTEUR: Éric Idriss-Kanago
« L’histoire de Rico est celle de millions d’enfants qui doivent faire face au «Monde nouveau». Face à l’incompréhension et au mutisme des adultes, Rico invoque un ami imaginaire, Kana, venu tout droit de la mythologie haïtienne. Du haut de ses 6 ans, Rico n’avait connu que l’insouciance de Jacmel, sa ville natale, située sur la côte sud-haïtienne. Une ville qui, dans les années 70, constitue un immense terrain de jeu où les voisins sont des oncles, les enfants du quartier des cousins, et où chaque maison représente un foyer accueillant. Une ville, un pays, une nation, pour qui le visible et l’invisible se côtoient, offrant ainsi le meilleur et le pire. Imprégnés de cette riche culture haïtienne, Kana et Rico vont tenter de percer les énigmes qui empêchent Rico de s’intégrer pleinement au Canada.
Grâce aux moyens du cinéma, l’imagination sans borne de cet enfant peut se déployer pleinement. Dans cette histoire au réalisme merveilleux, l’invisible se voit et le visible se dérobe aux regards. Car l’essentiel est invisible aux yeux, nous disait Saint-Exupéry. »
KANAVAL est produit grâce à la participation financière de la SODEC, du Fonds des médias du Canada, de la Société Radio-Canada, le Fonds Harold Greenberg (à l’étape de développement).
Il a aussi fait parti du prestigieux programme d’accélérateur CFC-Netflix (Canadian Film Center). Le film est co produit par la maison de production Yazanakio à l’initiative de Éric Idriss-Kanago et Wady Films avec aux commandes les producteurs Adolf El Assal et Neigeme Glasgow-Maeda.
Yzanakio et Wady Films entâment avec ce projet une collaboration à long terme car les deux sociétés ont des objectifs communs pour assurer une meilleure représentation de la diversité à l’écran et derrière la caméra.
À PROPOS – YZANAKIO
Éric Idriss-Kanago le fondateur de YZANAKIO est producteur depuis une vingtaine d’années. Il a à son actif des films diffusés dans les salles de cinéma et sur les chaînes de télévisions de trois continents : Amériques, Europe et Afrique. C’est avec ce souci permanent de l’authenticité et de la qualité que nombre de ses productions cinématographiques, telles qu’Aujourd’hui d’Alain Gomis, ont été sélectionnées et primées dans les plus prestigieux festivals internationaux (Berlin, Mostra de Venise, Fespaco, etc.).
En 2018, il fonde à Montréal la société Yzanakio avec comme ambition affichée de contribuer à la construction d’une mémoire collective plus inclusive et afro-centrique. C’est dans cet objectif que la société a fait de la collaboration avec des créateur.trice.s sous représenté.e.s, habité.e.s par des récits atypiques, la pierre angulaire de la stratégie de son développement. C’est également en 2018 qu’il co-fonde et co-préside l’association Black on Black Films, qui œuvre pour une meilleure représentation et pour un renforcement de la professionnalisation de la création afro descendante dans le cinéma, l’audiovisuel et les médias numériques. Plus récemment, il a produit un unitaire jeunesse pour la SRC intitulé « Lutin en fête » (2020). Il est présentement en production et post-production entre autres, du long-métrage « Kanaval » d’Henri Pardo (SODEC, SRC, FMC, CFC/Netflix et Fonds Greenberg), le documentaire long-métrage « Bitch : un word-movie » de Maryse Legagneur (SODEC, FMC, Natyf), la série documentaire « Afro Canada » (FMC, SRC, Fonds Québecor), deux co-productions internationales et plusieurs autres. En novembre 2020, il co-fonde également la Coalition M.É.D.I.A., un organisme qui vise à représenter les producteur.trice.s et créateur.trice.s autochtones, afro-descent.e.s et racisé.e.s francophones du Canada.
À PROPOS DE WADY FILMS
Depuis sa création en 2015, Wady Films vise à développer des projets artistiques et stimulants sur les plateformes cinématographiques, télévisuelles et numériques. Nous nous engageons à créer des contes révolutionnaires, à construire un monde visionnaire, à remettre en question les problèmes sociaux contemporains tout en divertissant.
Wady Films défend des perspectives artistiques et des collaborations très spécifiques avec des voix uniques et traditionnellement sous-représentées. Notre travail défie l’architecture conventionnelle de la narration, de la comédie au drame en passant par le genre, tout en combinant un langage visuel avant-gardiste.
Premières journées de tournage conclues
pour le film Kanaval
du réalisateur québécois Henri Pardo,
une production majoritairement
afro-descendante
Une équipe de tournage où les *postes-clés
sont majoritairement
afro-descendants et racisés.
Une équipe technique à plus
de 35% afro-descendante et racisée
Une équipe paritaire 50%-50%
hommes-femmes
Une production qui fait officiellement
partie du programme On Tourne Vert
Henri Pardo (réalisateur, scénariste), Rayan Dieudonné (premier rôle) au jour 2 du tournage.
FORMAT : Fiction
GENRE : Conte/Fable
DURÉE APPROXIMATIVE : 120 mn
SCENARISATION : Henri Pardo
RÉALISATION : Henri Pardo
PRODUCTEURS (Canada) : Eric Idriss-Kanago, Daniela Mujica
PRODUCTEURS (Luxembourg) : Adolf El Assal, Neigeme Glasgow-Maeda
LIEUX DE TOURNAGE : Québec (Canada) et Santo Domingo (RD)
La sortie du film est prévue en 2023.
*Équipe / Postes clés au Canada
– Henri Pardo, scénariste et réalisateur
– Éric Idriss-Kanago, Producteur
– Daniela Mujica, Productrice associée
– Kenny Dorvil, Directeur artistique
– Glauco Bermudez, Directeur photo
– Caroline Brodson, créatrice de costume
– Ayesha Sheikh, Première assistante à la réalisation
– Kim Nguyen, Conseiller à la scénarisation
– Marie-Louise Gariepy, Directrice de production