Le capitalisme nuit gravement. Surtout aux femmes. Il les confine à la dépendance envers les hommes et les contraint de soumettre leurs relations intimes à des considérations économiques. Voilà ce que Kristen Ghodsee a conclu des vingt années qu’elle a passées à observer les répercussions de la transition du socialisme d’État au capitalisme sur le quotidien des habitantes des pays de l’ancien bloc de l’Est. Sans pour autant réhabiliter les dictatures du communisme réel, elle démontre qu’il y avait beaucoup à sauver des ruines du Mur, et que, contre le mortifère triomphalisme néolibéral d’aujourd’hui, il est encore temps de raviver l’idéal du socialisme.

D’une plume libre et généreuse qui va de l’anecdote personnelle à l’analyse de statistiques, en passant par les notes de terrain, l’anthropologue s’adresse d’abord aux jeunes femmes, puis à quiconque souhaite contrecarrer les effets délétères du libre marché. Sous l’égide des grandes figures féministes du socialisme, Alexandra Kollontaï, Rosa Luxemburg, Clara Zetkin, elle aborde tous les aspects de la vie des femmes – le travail, la famille, le sexe et la citoyenneté – et propose des pistes pour qu’elles aient une vie (sexuelle) plus épanouie.

Diplômée de Berkeley, Kristen R. Ghodsee est professeure d’études russes et est-européennes à l’université de Pennsylvanie. Elle travaille sur le genre, le socialisme et le postsocialisme en Europe de l’Est. Ses articles et essais ont été publiés dans des revues telles que Dissent, Foreign Affairs, Jacobin ainsi que dans le New York Times

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