Née dans un milieu où la diversité était très présente, Kyra Shaughnessy est depuis toujours sensible aux questions de langue et de culture. Au cours des dernières années, l’auteure-compositrice-interprète a participé à plusieurs événements et ateliers ayant pour thème la réconciliation entre les Premières Nations et les populations de colons et d’immigrants.

De là est née l’idée de cocréer des chansons afin de jeter des ponts entre les langues et les cultures d’ici et d’ailleurs. Réunies sur l’album La rencontre, les pièces issues de cette démarche originale témoignent d’une volonté de valoriser la diversité.

Ainsi, l’abénakis, le wendat, l’atikamekw et le micmac y côtoient le français, l’anglais, le breton, l’irlandais et le gaélique écossais. « En tant que femme d’héritage mixte non-autochtone et de minorité visible, j’ai été à même de constater les effets néfastes que peuvent produire les préjugés culturels et de voir comment ils peuvent limiter les possibilités économiques et sociales des individus, explique Kyra Shaughnessy. Il est selon moi essentiel de créer un espace de collaboration et de communication pour briser ces fausses divisions et lutter contre les stéréotypes. »


Enregistrées pour la plupart par Cédric Dind-Lavoie, les chansons sont empreintes de sagesse et d’intériorité. Douces et apaisantes, elles nous invitent à renouer avec la nature et à trouver notre propre équilibre. Kyra Shaughnessy y fait la rencontre d’Élise Boucher-DeGonzague, avec qui elle interprète Anakwika, une chanson en anglais, en abénakis et en français; de Stephen Augustine d’Unamak’i sur In Our Shadows, une pièce en micmac et en anglais; d’Andrée Levesque-Sioui sur Ahskennon’nia, qui conjugue wendat, français et anglais; de Pascal Ottawa et de Sakay Ottawa de Manawan, pour chanter et Nehirowisiw en atikamekw et en français.


Kyra Shaughnessy propose en outre une rencontre posthume avec celui qui fut son mentor, Maurice « Bear » Leger, sur Le marquis, qui mêle anglais et breton. Elle rend enfin hommage à ses racines avec Gille Beag Ò, un arrangement d’une berceuse traditionnelle écossaise qui permet d’entendre la harpiste Marie Hamilton, et la ballade irlandaise An draighneàn donn, interprétée avec Nicholas Williams de la formation Genticorum à la flûte et à l’harmonium.

Les pièces sont offertes en diffusion continue ou en téléchargement à partir du site Web ou de la page Bandcamp de Kyra Shaughnessy, à kyrashaughnessy.bandcamp.com ou au www.kyrashaughnessy.com. Le public est invité à faire un don et tous les fonds recueillis seront versés au mouvement Idle No More.

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