Cette année encore, et ce en dépit d’une pandémie mondiale, l’équipe des Sommets du cinéma d’animation s’est attelée à préparer une édition de qualité en réunissant le meilleur du cinéma d’animation, qu’il fut confiné ou non.
Ainsi plusieurs programmes prendront place à la Cinémathèque québécoise : Compétitions internationale, canadienne, étudiante, des très courts et une projection de circonstance : les films “réalisés en confinement” et quelques autres surprises. L’occasion de visionner un total de 150 films, dont 122 premières, issus de 20 pays. Bien entendu, la diffusion en salles se déroulera si le Gouvernement du Québec permet l’ouverture des cinémas, en décembre. Si les salles doivent rester fermées, le festival prévoit reporter les projections au moment où les conditions sanitaires le permettront, afin que le public puisse vivre pleinement cette expérience.
La compétition aura lieu quoi qu’il advienne au niveau des normes sanitaires, et les prix seront remis le 6 décembre par deux jurys : l’un pour la compétition internationale et canadienne, et le second pour les courts métrages étudiants. Enfin, le volet professionnel de cette 19e édition, comportant habituellement des tables rondes, leçons de cinéma, discussions, etc., aura lieu en ligne. Les détails seront communiqués la semaine prochaine.
LES COMPÉTITIONS
Provenant de 20 pays, notamment de Norvège, de France, du Brésil et de Roumanie, la COMPÉTITION INTERNATIONALE comporte 28 films – en première – dont quatre courts d’ici. En premières mondiales, on découvrira Mauvaises herbes de Claude Cloutier, produit par l’ONF et Unité Centrale, et Catcalls de Anna Berezowsky et Laura Stewart. Aussi, deux autres pépites québécoises : La saison des hibiscus d’Éléonore Goldberg et The Other de Arash Akhgari.
Parmi les autres œuvres sélectionnées, on a hâte de découvrir des propositions originales, notamment celles de Arjan Brentjes, Sad Beauty (Pays-Bas), une dystopie racontant l’apparition d’une pandémie, entraînant des bouleversements climatiques et la disparition des espèces vivantes. À noter que le film a été réalisé en 2019, bien avant que la COVID-19 ne bouleverse nos vies. Une science-fiction étonnante ! Mentionnons également Souvenir, souvenir, de Bastien Dubois, tout juste auréolé du Prix Émile-Reynaud, l’une des plus importantes distinctions en France pour le court métrage d’animation. Le film dépeint les tentatives du réalisateur de faire parler son grand-père sur son implication dans la guerre d’Algérie. Un court à la fois intime et touchant, réalisé avec brio.
Les Sommets présenteront aussi plusieurs capsules avec les cinéastes des films en compétition, un moyen original d’en apprendre plus sur les créateurs. Surveillez la page Facebook de l’événement dès aujourd’hui !
LE JURY DE LA COMPÉTITION INTERNATIONALE
* Benoit Berthe Siward – France; The Animation Showcase * Philippe Brach – Québec ; auteur-compositeur-interprète * Samantha Leriche-Gionet (Boum) – Québec ; bédéiste et illustratrice
Le jury se prononcera aussi sur le Meilleur film canadien choisi parmi les différents programmes, exceptée la Compétition étudiante.
Comme chaque année, la COMPÉTITION ÉTUDIANTE INTERNATIONALE rassemble auprès des écoles et universités à travers le monde – tel Rubika Animation (France), Polish National Film School in Lódz, La Poudrière (France), Tokyo University for the Arts (Japon), Université Concordia, des courts métrages d’étudiants. Pour cette édition, ce sont 14 films qui ont été sélectionnés et feront état des talents de demain dont, I’m here de Julia Orlik (Pologne), un film bouleversant, qui dépeint les derniers moments d’une vieille femme paralysée et alitée. Une œuvre d’une grande humanité et d’une indéniable audace. Mentionnons aussi l’hilarant Disparus, une coréalisation de France, d’animation 3D ; une satire de la téléréalité présentant une vedette imbue d’elle-même et d’un incroyable cynisme!
LE JURY DE LA COMPÉTITION ÉTUDIANTE INTERNATIONALE
* Mikaëla Daout – Université Concordia * Florence Panneton – UQAM * Lysandre Chartrand – Université de Montréal
D’une durée de 2 minutes et 28 secondes, Light Collector de Zane Zheng est le plus long des courts métrages de la COMPÉTITION INTERNATIONALE DE FILMS TRÈS COURTS présentée par La Fabrique culturelle et l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Le plus court ? Next Stop : Door Gag #1, un clip animé (et foireux !) de 38 secondes du Canadien Brad Gibson. Section un peu éclatée de la programmation, il est impossible de s’ennuyer lors du visionnement des 38 œuvres.
La programmation de la Compétition internationale des films très courts sera disponible gratuitement sur lafabriqueculturelle.tv dès le 1er décembre.
LES PROJECTIONS
Un programme de circonstance, pour souligner la créativité des artisans de l’animation : LES FILMS EN CONFINEMENT. Des films exclusivement issus de réflexions sur le nouveau quotidien lié au Coronavirus. D’Égypte à l’Australie en passant par un appartement parisien, de l’humour et des moments touchants en 19 courts métrages.
L’un des festivals de référence en matière de cinéma d’animation, le Festival d’Annecy a aussi eu lieu virtuellement : Annecy 2020 Online. Il n’en reste pas moins que la sélection de qualité a permis cette année encore de proposer un programme BEST OF ANNECY. Parmi les œuvres récompensées, le public pourra découvrir la mention du jury Genius Loci d’Adrien Merigeau, le Prix du jury Homeless Home de Alberto Vazquez, et bien évidemment Physique de la tristesse de Theodore Ushev, honoré du Cristal d’Annecy.
AFFICHE ET BANDE-ANNONCE DE PATRICK BOUCHARD
En décembre dernier, l’équipe des Sommets du cinéma d’animation avait demandé au réalisateur Patrick Bouchard (Bydlo, Le Sujet) de confectionner le visuel de cette édition. En a résulté une identité visuelle à travers une affiche et une bande-annonce, ouvrant littéralement des portes sur l’animation, en volume. Le tout prend un sens particulier car Patrick Bouchard a réalisé cette signature seul chez lui, en mars dernier lors du confinement. La bande-annonce est produite par l’Office national du film du Canada.