Né en Corée du Sud, l’artiste Lee Bae a quitté son pays natal pour s’installer à Paris en 1989. Il estimait que le fait de s’immerger dans un environnement nouveau lui permettrait de se voir de manière plus objective. Vivre hors de son milieu familier a fait place à une réflexion approfondie sur sa pratique, qui l’a amené à renouer avec le charbon de bois en tant que matière physique, mentale et spirituelle. Pour Lee Bae, le charbon sera le déclencheur par lequel la mémoire et le temps favoriseront l’union avec le Soi.

Ne trouvant pas son compte avec les traditionnels bâtonnets généralement utilisés en dessin,
Lee Bae achète un jour un sac de briquettes de charbon. Dessiner avec ces blocs comprimés de combustible le ramène à ses débuts en peinture. Il se reconnecte à la signification de la couleur noire dans le monde asiatique — la couleur qui exprime toutes les couleurs. Cela lui rappelle l’encre de Chine à base de suie utilisée dans la calligraphie coréenne et l’emploi du charbon de bois comme agent purifiant dans les maisons de la Corée du Sud. En outre, il voit dans le charbon de bois une métaphore puissante du cycle de la vie et de la mort.

Les dessins, peintures, sculptures et installations de Lee Bae s’inspirent des propriétés formelles et conceptuelles de ce matériau ancien. Cette importante exposition personnelle de l’artiste, sa première au Canada, regroupera plus d’une quarantaine d’œuvres récentes explorant une diversité d’approches aussi bien figuratives qu’abstraites. L’exposition présentera également une installation à grande échelle mettant en valeur la corporalité de son travail et sa capacité à nous connecter à un lieu profond. L’artiste propose ainsi au public un moment de calme pour le mental en cette période trouble.

Biographie

Lee Bae (né en 1956 à Cheongdo, en Corée du Sud) a présenté plus de 40 expositions individuelles et participé à de nombreuses expositions collectives dans des musées et à l’occasion de biennales en Europe, en Asie et aux États-Unis. On a notamment pu voir son travail à la Biennale de Gwangju en 2016. En 2013, il a reçu le Prix de l’Association nationale des critiques d’art de Corée du Sud et, en 2019, il a été fait chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres de France. Il vit et travaille entre Paris et Séoul.

Fondation PHI pour l’art contemporain

Créée en 2007 par Phoebe Greenberg, la Fondation PHI pour l’art contemporain, anciennement connue sous le nom de DHC/ART, est un organisme sans but lucratif qui se consacre à la présentation de l’art contemporain. Abritée dans deux bâtiments patrimoniaux situés au cœur du Vieux-Montréal, sa programmation a mérité la faveur critique aussi bien à l’étranger qu’ici. Chaque année, la Fondation présente de deux à trois expositions majeures, une série d’événements publics, des projets spéciaux en collaboration et un programme d’éducation novateur. D’envergure internationale, tout en étant à l’écoute du contexte montréalais, la programmation entière de la Fondation est offerte gratuitement afin de renforcer son engagement à être accessible et de favoriser une discussion sur la manière dont l’art contemporain est porteur de sujets et d’idées qui reflètent et touchent notre vie au quotidien.

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