Le 13 juin dernier, la formation Oktopus a lancé son troisième album, Créature, au Lion d’Or de Montréal. À cette occasion, le groupe interprétera toutes les pièces de son nouvel opus. Une prestation était prévue à 16h30 et une seconde à 19h.
Une musique klezmer entre audace et tradition
Créature paraît quatre ans après l’acclamé Hapax, en nomination aux prix JUNO et aux Prix de musique folk canadienne. L’octuor montréalais poursuit sa route dans la direction qui a fait sa renommée : une musique klezmer dont la profondeur des racines n’a d’égale que l’audace des ramifications de ses branches. Une musique autant ancrée dans une tradition millénaire qu’imprégnée du Montréal cosmopolite dans lequel baignent les musiciens du groupe.
Dans Créature, les sonorités d’Europe de l’Est côtoient la musique classique, la chanson québécoise, le jazz et même la pop, à travers des compositions originales, des improvisations inspirées et des arrangements toujours aussi finement conçus par le directeur artistique Gabriel Paquin-Buki. La fête et la danse sont au rendez-vous, mais aussi l’introspection, l’exploration, l’espoir et la lumière.
Ce troisième album est une créature étonnante, multiple et attachante, façonnée par Matthieu Bourget (trombone basse), Noémie Caron-Marcotte (flûte), Madeleine Doyon (trombone), Guillaume Martineau (piano), Gabriel Paquin-Buki (clarinette), Maxime Philippe (batterie), Francis Pigeon (trompette) et Veronica Ungureanu (violon), huit artistes virtuoses à l’imagination fertile.
En plus du répertoire traditionnel, on y trouve notamment une relecture vibrante de la chanson Le grand cerf-volant de Gilles Vigneault – qui permet d’entendre la magnifique voix de Sonia Johnson – une version revampée de Misirlou – un traditionnel grec rebaptisé ici Poulpe Fiction, en référence au film qui l’a fait connaître au grand public – et Jumpin’ Jumpin’, une étonnante reprise du groupe Destiny’s Child.
Échos de la critique
«Des musiciens pleins de talent qui, depuis trois albums maintenant, créent tous ces ponts entre différents genres musicaux, mais toujours avec cette couleur, cette sonorité de la musique des pays d’[Europe] de l’Est. […] Oui, il y a de la musique traditionnelle klezmer, dans les règles de l’art, mais aussi on va piger dans le répertoire classique et plein d’autres, dans cette idée d’avoir une seule épice et de l’utiliser pour plusieurs plats, et de le faire très très bien. » – Katerine Verebely, Samedi et rien d’autre