En 1901, le Jersiais Charles Biard installe sur la grève de l’Anse du Nord à Percé son entreprise de pêche ainsi que le Biard’s Beach Hotel. De ce domaine aux nombreuses cabines, il ne reste aujourd’hui que la maison faisant face au Rocher et qui fait partie intégrante du site patrimonial de Percé.
L’Université Laval a acquis cette maison à des fins éducatives et de formations artistiques en créant l’École internationale d’été de Percé il y a environ vingt ans, au même moment où elle faisait l’acquisition de la villa Frederick-James, aujourd’hui désignée Espace « Bleu de la Gaspésie ». L’Université Laval a décidé il y a trois ans de mettre fin à ses activités académiques à Percé.
Le Festival International de Cinéma et d’Art de Percé, Les Percéides, fondé en 2008 et la Grande rencontre des arts médiatiques en Gaspésie fondée en 2017 dont le mandat est de mettre en lumière le jeune cinéma d’auteur contemporain et les arts numériques en Gaspésie, ont eu l’occasion de louer la maison Biard à plusieurs reprises au cours des dernières années pour répondre à leurs besoins d’hébergements d’artistes et de cinéastes, afin d’assurer le succès de ses activités de diffusion artistiques et cinématographiques. De plus, le Festival Les Percéides a initié en 2019 des formations professionnelles dans le domaine du cinéma en créant l’École de cinéma d’été de Percé qui s’avère un réel succès de participation et poursuit ainsi le mandat que s’était donné l’Université Laval en ce sens.
Malgré plusieurs tentatives de sensibilisation de notre part, l’Université Laval a pris la décision de mettre en vente cette maison patrimoniale sur le marché immobilier, nous privant ainsi d’un lieu stratégique et freinant considérablement le développement des activités culturelles dans la MRC du Rocher-Percé, dans un contexte de rareté locative.
Nous demandons à l’Université Laval de céder à la communauté culturelle de Percé la Maison Biard via le Festival Les Percéides qui en serait le gestionnaire principal, afin de la préserver comme lieu culturel et patrimonial dédié au développement actif et dynamique culturel de la région, au lieu de la voir tomber dans les mains du secteur privé. « Ainsi, nous vous demandons à titre de ministre de la Culture d’intervenir en ce sens en imposant un moratoire sur la vente de cette maison, pour que Percé, qui fut toujours considérée comme un pôle artistique québécois, puisse se tourner vers l’avenir et continuer à offrir aux artistes et travailleurs culturels, des espaces de travail abordables et accessibles. » précise Monsieur Benoît S. Pilon, président des deux organismes culturels.