Montréal, le mardi 21 septembre 2021 – Pour la rentrée, la plateforme Tënk met de l’avant la richesse du cinéma d’ici en présentant une sélection de cinq nouveautés québécoises qui ont attiré l’attention au cours de la dernière année et un focus sur le cinéma des Premiers Peuples, via un choix de trois films consacrés au peuple innu. Également au programme cet automne, un fragment de l’œuvre de Kim O’Bomsawin incluant son plus récent documentaire Je m’appelle humain, couronné de quatre prix Gémeaux.
Un panorama de la dernière année en cinq films
Avec Jukebox : un rêve américain fait au Québec de Guylaine Maroist et Éric Ruel, les cinéphiles ont droit au récit fascinant des débuts de l’industrie québécoise du disque. Le film inclut les témoignages de Michèle Richard, Renée Martel, Bruce Huard (Les Sultans) et Denis Pantis, un inconnu dont le Québec connaît les chansons par cœur.
Les réalisatrices montréalaises Danae Elon et Rosana Matecki ont affronté l’isolement durant la pandémie avec leurs familles et leurs chiens. En résulte l’œuvre de création à deux voix Life of a Dog, un court métrage poétique sur la maternité, l’enfance et l’exil. Dans Wintopia, la cinéaste Mira Burt-Wintonick brosse un portrait touchant de son défunt père, le réputé documentariste Peter Wintonick.
Essai documentaire à mi-chemin entre poésie, ornithologie et musique improvisée, Monologues du paon de Matthew Wolkow convie à la rencontre d’un voisin improbable. Et pour compléter ce panorama, le long métrage Les Libres de Nicolas Lévesque sur la réhabilitation sociale de quatre détenus à l’aboutissement de leur peine d’incarcération.
Cinéma des Premiers Peuples
Conçu comme un lieu de transmission des savoirs entre les générations, le DOCfest de L’Isle-aux-Coudres vient de célébrer sa 3e édition, avec Joséphine Bacon comme invitée d’honneur. Tënk a décidé d’unir sa voix en proposant un volet consacré au cinéma des Premiers Peuples.
Pour mettre de l’avant le peuple innu, la plateforme présente une sélection de trois films, allant de la période où seuls les Blancs filmaient jusqu’à l’émergence d’une cinématographie innue. Proposition inédite, le court métrage Le train du Labrador (1967) du cinéaste Arthur Lamothe, qui a consacré la portion la plus importante de son imposante filmographie aux Premiers Peuples et à leur héritage, nous invite à bord du Tshiuetin, le train reliant Schefferville à Sept-Îles. Construit par une compagnie privée pour exploiter un énorme gisement de fer, il traverse des territoires de chasse innus.
Ameshkuatan : les sorties du castor (1978) de Maurice Bulbulian et Marc Hébert, avec la participation de Joséphine Bacon, sera également présenté. Sous la tente, des hommes sont réunis autour du feu. Aujourd’hui, ils ont piégé le castor, comme autrefois, selon les vieilles méthodes. En le dépouillant, ils se sont rappelé les légendes transmises depuis des générations, les aventures vécues au temps où ils parcouraient la forêt en respectant leurs propres lois. C’était alors qu’ils vivaient au cœur du pays innu, il n’y a pas si longtemps, pourtant.
Finalement, Inniun ueshkat mak anutshish (La vie, avant et maintenant) (2020), une première expérience de réalisation de Marie Menie Mark avec l’équipe du Wapikoni, propose une conversation entre une mère et une fille, les souvenirs du passage de la tente à la maison. Un très beau film qui rappelle que désormais, une cinématographie innue existe par elle-même.
Fragment d’une oeuvre : Kim O’Bomsawin
Trois oeuvres de la cinéaste abénaquise Kim O’Bomsawin sont maintenant offertes sur la plateforme : Je m’appelle humain (2020), une incursion dans l’histoire du peuple innu aux côtés de Joséphine Bacon, une femme libre qui consacre sa vie à la transmission du savoir; Du teweikan à l’électro (2018), une histoire de la musique des Premiers Peuples, du teweikan à l’électro, de Montréal à la Baie d’Hudson, des plaines de l’ouest à la Côte-Nord et La ligne rouge (2014), le parcours de Amy-Léa, Mikisiw et Frédérik, trois jeunes autochtones qui, comme des milliers d’autres jeunes, ne vivent que pour le hockey.
OFFRE SPÉCIALE RENTRÉE
Pour la rentrée, Tënk propose pour un temps limité six mois d’abonnement à 45$. Une formule mensuelle est également offerte au prix de 10$ par mois, ainsi qu’une formule annuelle, au coût de 100$ par année.