La Société de musique contemporaine du Québec dévoile aujourd’hui la programmation de la prochaine édition de son festival international Montréal/Nouvelles Musiques (MNM), du 21 février au 2 mars prochain. Si quelques surprises restent à venir, les événements clés de ce grand rassemblement biennal sont accessibles dès maintenant sur le site web du fesxtival.

Ce programme laisse découvrir le visage que donne le directeur artistique, Walter Boudreau, à la thématique des Grands Espaces : « MNM 2019 fait voyager à travers les grands espaces géographiques autant qu’à travers les grands espaces acoustiques. La thématique a aussi été l’occasion de favoriser des rencontres particulièrement intéressantes entre artistes d’ici et d’ailleurs. On veut faire tomber les barrières et les frontières, profiter du festival pour ouvrir les espaces ! »

MNM accueille en grande première une production du Nouvel Opéra sur le thème des migrations réunissant la soprano Suzie LeBlanc et le compositeur Jérôme Blais autour de textes d’artistes acadiens (Mouvances). Puis, il propose le projet Mosaïque du quatuor torontois Made in Canada, qui rassemble 14 courtes créations de compositeurs canadiens inspirées des provinces et territoires du pays. Une place est donnée aux grands espaces nordiques par la présentation des Inuit Songs de Gordon Williamson, nés d’une collaboration étroite entre ce compositeur canadien résidant en Allemagne et la communauté autochtone.

Les grands espaces technologiques Les nouvelles technologies, avec leur capacité de spatialisation du son, ont une place de choix dans ce festival. Un parcours en trois temps est offert à l’intérieur de la SAT pour découvrir les espaces inusités des artistes Patrick Saint-Denis, Chantal Laplante et Roxanne Turcotte (D’un espace à l’autre). Le festival s’associe aussi au Matralab de l’Université Concordia pour présenter une œuvre déambulatoire de Sandeep Bhagwati avec 5 musiciens et intelligence artificielle (Éphémérides), où se rencontrent sons et lumière. Un spectacle opératique avec vidéo et électronique de Michel Gonneville, sur un livret d’Alain Fournier dans une scénographie/ vidéographie de Mario Côté (L’hypothèse Caïn), prend également l’affiche.
Mentionnons aussi l’accueil de l’ensemble français Ars Nova dans un projet musique/danse mettant en scène les dispositifs métalliques immersifs de Jean-François Laporte avec le danseur et chorégraphe Benjamin Bertrand (Inside Your Bones), et l’accueil de musiciens de l’ensemble allemand Musikfabrik dans une création du québécois Simon Martin pour alto, violoncelle, contrebasse et électronique (présenté avec Projections libérantes). Le quatuor à cordes Friction Quartet, de San Francisco, fait résonner les Voix invisibles du très mystérieux thérémine, instrument électronique dont on célèbre cette année le 100e anniversaire, dans une collaboration avec le compositeur québécois Simon Bertrand.
Les grands espaces acoustiques L’immensité acoustique de l’Oratoire Saint-Joseph est animée des 150 guitares de Instruments of Happiness, dans le monumental projet Bach, Beatles, Brady coproduit par Bradyworks et l’Oratoire. L’espace unique de l’Église Saint-Jean-Baptiste est lui aussi mis sous vibration avec le concert d’ouverture HoMa de l’Ensemble de la SMCQ, pour bois, trompe-sax, cuivres, percussions et grand orgue, autour principalement de la grande œuvre du compositeur Michel Gonneville. L’OSM et Kent Nagano se joignent à MNM pour faire sonner et résonner la Maison Symphonique de Montréal, en présentant à l’une des plus audacieuses œuvres de Claude Vivier, Siddhartha, pour grand orchestre disposé en huit groupes « spatialisés ».

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